L’Assemblée nationale française a rejeté ce vendredi une proposition symbolique présentée par plusieurs membres de la Chambre basse du Parlement français pour demander au gouvernement d’Emmanuel Macron d’accorder l’asile politique au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange.

Le président de la Chambre basse française, Richard Ferrand, a annoncé que la proposition avait été rejetée faute d’avoir reçu un soutien suffisant, après un vote à 17 voix pour et 31 contre.

Les signataires de la proposition, parmi lesquels figurent des représentants de tous les groupes politiques à l’Assemblée nationale, entendaient faciliter l’accès d’Assange au statut de réfugié pour les plaignants étrangers promu par l’article 34-1 de la Constitution, comme expliqué dans la proposition parlementaire.

La députée Jennifer de Temmerman, du parti Libertés et Territoires, a souligné sur son compte Twitter que « le combat » pour Julian Assange « n’est pas un combat qui se gagne du jour au lendemain », mais un combat qui se gagne « sur le long terme ». De plus, il a avoué qu’il se sentait heureux d’avoir planté une graine qui « germera et récoltera ses fruits ».

Le député de France Insumisa, François Ruffin, un autre de ceux qui ont soutenu la proposition, a souligné dans une intervention à l’Assemblée nationale que « le seul crime » du fondateur de WikiLeaks était « de dire la vérité sur la guerre en Irak et en Afghanistan ». « . « Quand la France grandira-t-elle ? Quand fera-t-elle entendre sa voix d’indépendance et de résistance même contre les grandes puissances ? », s’est-il plaint.

La justice britannique a approuvé ce vendredi la ressource présentée par les États-Unis pour extrader le fondateur de WikiLeaks vers le pays nord-américain, où il est accusé d’espionnage et risque une peine pouvant aller jusqu’à 175 ans de prison. La Haute Cour de Grande-Bretagne a autorisé le 24 janvier le programmeur à porter son recours contre l’extradition devant la Cour suprême du Royaume-Uni.

Selon Reporters sans frontières (RSF), Assange purge ce vendredi 1 000 jours de prison : « Le fondateur de WikiLeaks est injustement détenu à la prison de Belmarsh à Londres, où son état physique et mental reste menacé. Il a été pointé du doigt pour ses contributions à la presse », a déclaré l’organisation sur son profil Twitter officiel.

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