MADRID, 19 (EUROPA PRESSE)

L’Assemblée nationale française a approuvé mardi la controversée réforme de l’immigration, qui offre des concessions au droit de contrôler l’arrivée des immigrés dans le pays européen, après le revers subi la semaine dernière par le gouvernement du président français Emmanuel Macron.

L’Assemblée a donné son « feu vert » au texte avec les votes favorables de 349 députés, tandis que 186 ont voté contre. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est félicité que l’initiative ait été approuvée sans le soutien du Rassemblement national d’extrême droite.

L’Assemblée avait précédemment rejeté – par 284 voix contre et 155 voix pour – une motion présentée par le parti de gauche La Francia Insumisa visant à renverser la réforme de l’immigration, un texte qui a soulevé des ampoules dans le secteur le plus progressiste du Renacimiento, le parti du président Macron. faire la fête.

La Première ministre, Élisabeth Borne, a dénoncé lors du débat les « manœuvres grossières » du Rassemblement national, parti d’extrême droite Marine le Pen. « Ils plantent le drapeau sur notre texte alors qu’ils ne l’ont pas voté au Sénat », a-t-il argumenté, selon les journaux français.

Le soutien du parti d’extrême droite de Le Pen au projet a même poussé Macron à s’exprimer, assurant qu’il renverserait lui-même l’initiative si seulement elle obtenait les votes favorables dudit parti.

Le projet de loi avait déjà été approuvé au Sénat par 214 voix pour et 114 contre, après qu’une commission parlementaire mixte, composée de sept députés et sept sénateurs, se soit mise d’accord sur un texte consensuel.

Au milieu des divergences que suscite l’initiative, plusieurs ministres, dont ceux de la Santé, de l’Enseignement supérieur et du Logement, respectivement Aurélien Rousseau, Sylvie Retailleau et Patrice Vergriete, ont menacé de démissionner quelques heures avant le début des votes à l’Assemblée nationale. .

L’une des principales sources de tensions a été l’aide sociale, puisque dans un premier temps la droite réclamait un net durcissement des politiques actuelles. Ces types d’aides, par exemple celles destinées aux familles ou aux problèmes de logement, seront conditionnées à une présence étrangère en France depuis au moins cinq ans, au lieu de six mois comme jusqu’à présent. Si vous avez un emploi, les durées sont réduites entre trois et 30 mois, selon la subvention.

En outre, le projet comprend des mesures de régularisation des immigrés pouvant travailler dans des secteurs en pénurie de main d’œuvre – sous réserve de l’appréciation des préfets -, le renforcement des conditions de regroupement familial, la récupération du délit de séjour illégal, l’interdiction de l’entrée des mineurs dans les centres de détention administrative ou le retrait de la nationalité pour ceux qui commettent des délits contre les forces de sécurité.

Le débat intervient après l’échec du gouvernement la semaine dernière dans sa tentative d’approuver la mesure, ce qui a conduit le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à présenter sa démission, bien que Macron ait rejeté son départ de l’exécutif.

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