Le gouvernement français a appelé à ne pas se laisser distraire par « la multiplication des manipulations de l’information » après les accusations de la junte militaire malienne qui, dans une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU, a accusé les troupes françaises de collaborer avec des groupes terroristes.
Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a défendu l’engagement de Paris dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et, sans évaluer directement la lettre du gouvernement malien, a déclaré que les manipulations « ne doivent en aucun cas détourner l’attention sur l’aggravation situation sécuritaire et humanitaire ».
De même, il a défendu la « transparence totale » avec laquelle a été élaborée la fin de la mission « Barkhane », qui a vu lundi son dernier soldat quitter le Mali. Ce retrait intervient après les différends de la France avec la junte qui gouverne le Mali depuis mai 2021.
Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a appelé dans sa lettre au Conseil de sécurité à une réunion urgente de cet organe exécutif, accusant Paris de participer à « des actes graves pouvant porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales ».