MADRID, 19 juillet (EUROPA PRESS) –
L’Arabie saoudite, le Qatar, l’Égypte, les États-Unis et la France ont demandé mardi aux autorités libanaises de tenir des élections législatives dans le pays « d’urgence », en plus de souligner la nécessité d’une réforme judiciaire et de l’application de l’État de droit.
« Les cinq pays exhortent les dirigeants libanais à accélérer la tenue d’élections présidentielles et ont discuté de la mise en œuvre de mesures concrètes contre ceux qui bloquent les progrès sur ce front. Ils ont également souligné l’importance d’adopter des réformes économiques majeures », lit-on dans un communiqué. du ministère saoudien des Affaires étrangères sur son compte Twitter.
Lors de la deuxième réunion de ces délégations à Doha, la capitale du Qatar, elles ont demandé d’enquêter sur l’explosion dans le port de Beyrouth en 2020 sur la base de l’État de droit.
Ils ont également demandé au gouvernement libanais de respecter les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et d’autres accords tels que ceux de la Ligue des États arabes ou l’accord de Taëf de 1989, qui ont mis fin à la guerre civile au Liban et qui « garantissent la préservation de l’unité nationale et de la justice civile » dans le pays.
Mardi dernier, les cinq pays avaient déjà annoncé qu’ils envisageaient des « mesures concrètes » contre ces responsables libanais qui bloquent l’élection d’un nouveau président dans le pays, un poste devenu vacant après la fin du mandat de Michel Aoun le 31 octobre. 2022.
À la mi-juin, le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a ajourné les sessions de l’instance sans date après le douzième échec à élire le président, aucun des candidats n’ayant obtenu le nombre de voix nécessaire.
Aoun a été élu président en 2016 après près de cinquante sessions parlementaires qui ont duré deux ans et demi. Le Liban est piégé depuis plusieurs années dans une crise politique, économique et sociale profonde et prolongée qui a fait vivre plus de 70% de la population en dessous du seuil de pauvreté et un système bancaire paralysé depuis octobre 2019.