Alexandre Benalla, responsable de la sécurité personnelle du président français, a été arrêté avec son épouse pour une enquête qui l’accuse d’avoir profité de sa position pour établir un contrat de millionnaire et garantir la protection du Russe Iskander Makhmudov. Vincent Crase est également impliqué, un «gendarme» qui a travaillé dans le parti La République en marche de Macron.

Ce mardi 14 décembre, une enquête a été rendue publique qui pointe qui était responsable de la sécurité personnelle du président français Emmanuel Macron jusqu’en 2018, Alexandre Benalla, pour des soupçons de corruption.

Benalla est accusé d’avoir profité de sa position pour faciliter un accord qui consistait à garantir la sécurité du milliardaire russe Iskander Makhmudov, considéré comme un proche de Vladimir Poutine, avec un empire industriel en Russie, propriétaire de biens en France et qui était même instruit par le parquet de Madrid sur des soupçons d’appartenance à une organisation criminelle, bien que le dossier n’ait pas avancé.

Les médias français rapportent que l’ancien chef de la sécurité présidentielle a été arrêté avec son épouse, apparemment également impliquée dans cette situation. Par ailleurs, un autre impliqué est Vincent Crase, membre de la gendarmerie et ancien employé du parti La República en marche (LRM), fondé par Macron.

L’ancien collaborateur du chef de l’Etat français est interpellé par la Brigade de répression de la criminalité économique (BRDE) dans le cadre d’une enquête préliminaire du parquet national financier.

Crase, dans une interview à Paris-Normandie en avril 2019, a déclaré qu’il n’y avait aucune irrégularité dans le contrat. « C’était très clair, signé par des avocats et ce n’était pas faux », avait-il déclaré à l’époque. Il a également ajouté qu’il n’avait jamais rencontré Makhmudov. De son côté, en mai 2018, Benalla a démenti avoir participé à cette alliance.

Le membre de la gendarmerie a expliqué que le pacte prévoyait « la sécurité et l’accompagnement » pour le Russe et ses enfants, qui étudient dans une école à Monaco, alors qu’ils étaient en France, ce qui ne s’est pas produit dans les trois mois de lien.

L’accord a été sous-traité à la société « Velours », pour laquelle Benalla a travaillé entre octobre 2014 et novembre 2015. Le média numérique Mediapart a publié que Makhmudov avait payé 294 000 euros, dont 172 200 euros sont allés sur le compte Velours.

Benalla a récemment écopé d’une peine de trois ans de prison, dont deux sans avoir purgé de prison, dans un procès pour exercice de violences disproportionnées contre des civils qui ont manifesté le 1er mai 2018 et utilisation frauduleuse du passeport diplomatique. Pour la cause de la répression de la manifestation, Crase a été condamné à deux ans de prison exempts de peine.

Avec EFE

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