La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a mis en cause ce mercredi la continuité de la mission allemande au Mali, dans le cadre de la tension entre la France et le gouvernement malien.

« Au vu des récentes mesures prises par le Mali, nous devons honnêtement nous demander si les conditions préalables au succès de notre engagement conjoint sont toujours en place », a déclaré Baerbock, soulignant que « l’engagement n’est pas une fin en soi ».

Dans une interview accordée au journal ‘Süddeutsche Zeitung’, Baerbock a souligné que la coordination entre Berlin, Paris, l’Union européenne et d’autres partenaires internationaux pour voir comment ils peuvent s’engager davantage à Bamako est « étroite ».

La Bundeswehr allemande participe actuellement avec 328 soldats à la mission de formation de l’UE et avec 1 170 soldats à la mission de l’ONU au Mali, la MINUSMA. Les missions allemandes dans le pays africain seront en vigueur jusqu’en mai, date à laquelle le Bundestag devra décider de leur avenir.

Le Mali a annoncé lundi l’expulsion de l’ambassadeur de France à Bamako, Joël Meyer, en signe de son malaise face aux récentes critiques de Paris, sur fond de remontée des tensions bilatérales ces dernières semaines qui fait craindre une rupture des relations.

Les tensions entre Bamako et la communauté internationale sont montées après la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’imposer de nouvelles sanctions, après que les autorités maliennes ont proposé de prolonger de cinq ans la période de transition ouverte en août 2020.

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