MADRID, 10 mars (EUROPA PRESS) –
L’ancien Premier ministre du Sénégal Cheikh Hadjibou Soumaré a été accusé ce vendredi de diffamation et de diffusion de fausses nouvelles, au lendemain de son interpellation dans un commissariat de Dakar, où il a été convoqué pour une lettre au président, Macky Sall, dans la l’a interrogé sur un prétendu « don » à une femme politique française, soupçonnée d’être la dirigeante du Rassemblement national, Marine Le Pen.
Soumaré, qui est rentré chez lui ce vendredi après avoir passé une nuit en garde à vue, a demandé à Sall dans cette lettre s’il avait récemment donné de l’argent à “une personnalité politique française” et si le montant était de douze millions d’euros, comme cela a été spéculé, rapporte le journal sénégalais ‘Le Soleil’.
Lors de l’interrogatoire auquel il a été soumis jeudi, l’ancien Premier ministre et actuel leader de Démocratie et République a souligné qu’à aucun moment Sall n’a accusé, il n’est donc pas en mesure de présenter la moindre preuve, mais s’est limité à s’enquérir de la « bruits de salon et autres commérages » qu’il avait entendus.
De même, Soumaré n’a pas confirmé l’identité de cette “personnalité politique française”, bien qu’il s’agisse de l’extrême droite Le Pen, qui a rencontré Sall mi-janvier à l’occasion de sa visite controversée à Dakar. En ce sens, et compte tenu de son statut de “leader politique”, il a défendu son droit de demander au président.
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, a déjà rejeté en début de semaine dans un communiqué bref mais percutant les « insinuations lâches et sans fondement » de Soumaré, qu’il accuse de vouloir « discréditer » le président et de « nuire relations entre le Sénégal et une puissance étrangère ».
Dès lors, le Gouvernement se réserve la possibilité de “prendre les mesures qu’il jugera appropriées face à ces insinuations fallacieuses, malveillantes et indignes de quelqu’un qui a occupé une haute fonction de l’Etat”, selon le communiqué repris par le journal ‘Le Quotidien’.