14 syndicats de policiers en France ont appelé mercredi une grande manifestation à Paris pour exiger plus de moyens et plus de sévérité contre leurs agresseurs. Selon les organisateurs, environ 35 000 personnes ont participé, bien que les autorités n’aient pas encore publié les chiffres de la mobilisation.
Des milliers de policiers français, pour la plupart membres de divers syndicats, se sont rassemblés ce mercredi 19 mai devant l’Assemblée nationale, à Paris, pour manifester « en soutien à la police républicaine ».
«Payé pour servir, pas pour mourir», était l’un des messages sur les banderoles pendant la manifestation. Avec cette phrase, les manifestants demandent au gouvernement d’Emmanuel Macron plus de moyens pour la police française et des sanctions plus sévères pour les agresseurs des agents de sécurité.
«Le problème de la police, c’est la justice», a déclaré Fabien Vanhemelryck, secrétaire national du syndicat Alianza, cité par le journal ‘Le Monde’, après avoir parlé lors de la manifestation de quatre décisions judiciaires, jugées trop laxistes et prononcées dans des affaires où des policiers ont été blessés. « Tant qu’il n’y aura pas de justice, il n’y aura pas de paix », a-t-il ajouté.
«Le problème avec la police, c’est la justice!» A crié Vanhemelryck, sous les applaudissements des manifestants.
« Les peines minimales pour les agresseurs, c’est le message fort et clair que nous attendons », a déclaré Grégory Joron, membre de l’unité Police-FO.
Les deux principales revendications des policiers sont: un plus grand soutien financier de la police, ainsi qu’une plus grande sévérité dans la punition des policiers, gendarmes et pompiers assaillants.
La marche a été organisée après la mort du brigadier Eric Masson, assassiné début mai lors d’un contrôle dans la ville d’Avignon.
Plusieurs secteurs politiques se joignent à la manifestation
Des membres du Parti communiste, du Parti socialiste et des écologistes se sont joints à la manifestation.
“El nuevo horizonte, trazado por nuestros ministros y diputados electos al participar en este evento para unir fuerzas con la policía, es el de una sociedad en la que la policía se convierta en un poder autónomo en lugar de ser una fuerza pública al servicio de citoyenneté ». Ce souhait a été révélé dans un communiqué publié par le syndicat des magistrats (SM).
La marche a également été suivie par le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin. «Je suis venu soutenir tous les policiers, comme tous les Français», a-t-il déclaré à son arrivée. Cependant, sa participation lui a valu de vives critiques de la part de l’opposition.
L’eurodéputé conservateur François-Xavier Bellamy s’est moqué de Darmanin, affirmant qu’il était un ministre qui dénonce « sa propre inaction ». «Leur rôle est d’agir, pas de manifester», a déclaré Damien Abad, membre du Parti républicain (LR).
Parmi les participants figuraient également le vice-président de la LR, Laurent Wauquiez, le maire de Nice, Christian Estrosi, et la présidente du conseil régional d’Île-de-France, Valérie Pécresse.
Avec l’AFP, Reuters et les médias locaux