Le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué ce mercredi l’ambassadeur de France dans le pays africain, François Gouyette, pour la décision de Paris de durcir et de réduire la délivrance de visas aux citoyens algériens.

Selon un communiqué du portefeuille, recueilli par l’agence algérienne APS, l’ambassadeur a été sommé d’exprimer « une protestation formelle » par le gouvernement algérien après la « décision unilatérale » de l’exécutif français qui affecte la qualité et la fluidité du mouvement. de citoyens algériens en France ».

« Cette décision, qui a été prise sans concertation préalable avec l’Algérie, contient l’anomalie paralysante d’avoir fait l’objet d’un tollé médiatique qui a généré confusion et ambiguïté quant à ses motivations et sa portée », a dénoncé à cet égard le ministère des Affaires étrangères.

De même, elle a « déploré cet acte regrettable » qui « frappe de précarité et d’incertitude un domaine sensible de coopération (…) et les engagements assumés par les deux gouvernements ».

Il a également souligné la nécessité d’une « gestion équilibrée et transparente conformément aux éléments juridiques bilatéraux et universels du phénomène de la mobilité des personnes ».

Le gouvernement français a annoncé mardi une réduction drastique du nombre de visas accordés aux citoyens algériens, marocains et tunisiens, arguant que ces pays ne coopèrent pas au processus d’expulsion.

Concrètement, Paris a pris la décision de diviser par deux le nombre de visas pour les Algériens et les Marocains, tout en réduisant de 30 % ceux délivrés aux Tunisiens.

« C’est une décision drastique et sans précédent, mais elle est nécessaire car ces pays n’acceptent pas le retour de leurs migrants et nous ne pouvons pas les garder en France », a ajouté le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, qui a avancé que la mesure sera exécutée. « dans quelques semaines » et demande que les pays concernés « changent de politique et acceptent la délivrance de laissez-passer consulaires ».

Entre janvier et juillet 2021, la justice française a ordonné l’expulsion de 7 731 Algériens, dont 22 ont quitté le territoire français.

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