MADRID, 15 septembre (EUROPA PRESS) –

Le ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso a levé l’immunité diplomatique de l’attaché de défense français, Emmanuel Pasquier, et a ordonné son expulsion du pays dans un contexte d’escalade des tensions bilatérales après les coups d’État de 2022 qui l’ont porté au pouvoir. à la junte militaire actuelle.

Le gouvernement de transition a retiré son soutien à Pasquier pour comportement « subversif » et lui a demandé de quitter le pays dans moins de deux semaines, selon un communiqué daté de jeudi et rapporté ce vendredi par le portail d’information « Jeune Afrique ».

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé en août la suspension de l’aide au développement et budgétaire au Burkina Faso, quelques jours après que la junte militaire de ce pays africain a déclaré son soutien à la junte établie au Niger après le coup d’État qui l’a renversé fin juillet pour le président élu, Mohamed Bazoum.

En réponse, Ouagadougou a annoncé la rupture d’un accord signé avec la France dans les années 1960 qui évitait la double imposition, tout en se positionnant avec la junte militaire malienne aux côtés des nouvelles autorités du Niger, face à la menace. intervention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

La France a annoncé le retrait des 400 militaires des forces spéciales qu’elle avait déployés au Burkina Faso dans le cadre de l’opération « Sabre ». L’opération militaire française s’est officiellement conclue en février après l’extinction d’un accord signé entre les deux pays pour lutter contre le jihadisme au Sahel.

Ibrahim Traoré dirige le pays après le coup d’État de septembre 2022, considéré comme un « coup de palais » contre le leader jusqu’alors, Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé le président alors élu, Roch, lors d’un autre coup d’État mené en janvier 2022. cette année-là, Marc Christian Kaboré. La junte a adopté une position très critique envers ses partenaires occidentaux, notamment la France.

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