Un tribunal du Nevada a rejeté vendredi une affaire de viol civil contre Cristiano Ronaldo, trois ans après l’abandon des poursuites pénales. La plaignante, Kathryn Mayorga, une ancienne mannequin américaine, a accusé l’attaquant de Manchester United de l’avoir violée en 2009 à Las Vegas.

La poursuite civile pour viol d’un ancien mannequin américain contre le footballeur portugais Cristiano Ronaldo a été classée sans suite par un juge américain, selon une décision de justice vue par l’agence AFP ce samedi.

Un juge d’un tribunal de l’État du Nevada a classé l’affaire vendredi pour des irrégularités alléguées par l’avocat de la plaignante Kathryn Mayorga, qui a accusé la star du football de l’avoir violée en 2009 dans un hôtel de Las Vegas.

La justice américaine a décidé en 2019 de ne pas poursuivre Ronaldo devant les juridictions pénales faute de preuves. Au civil, un juge avait recommandé en octobre de déposer la plainte de Kathryn Mayorga, aujourd’hui âgée de 37 ans, estimant qu’elle reposait en partie sur des documents piratés « Football Leaks » qui n’auraient pas dû être en sa possession.


L’avocat du plaignant a été déclaré de « mauvaise foi »

Dans ses recommandations, il a accusé l’avocat de la jeune fille, Leslie Stovall, d’avoir agi de « mauvaise foi » dans l’affaire. Le tribunal fédéral du Nevada a suivi ces recommandations et a constaté que cette « mauvaise foi » avait « persisté ».

« L’utilisation répétée par Stovall de documents volés et confidentiels pour étayer les allégations a toutes les caractéristiques de la mauvaise foi », a-t-il écrit dans sa décision.

Bien que le tribunal ait dit « reconnaître » son « sérieux » pour le plaignant, il estime que cette « désinformation » a imprégné à la fois la plainte et les accusations, « et probablement les souvenirs et les perceptions des événements clés » du premier modèle, que tout une autre décision aurait été « inappropriée ».

L’attaquant, qui évolue actuellement à Manchester United en Angleterre, a toujours fermement démenti les accusations de viol, assurant qu’il entretenait une relation « tout à fait consensuelle » avec la jeune femme.

En juin 2009, la plaignante a appelé la police de Las Vegas pour signaler un viol, mais a refusé d’identifier son agresseur. L’affaire a alors été classée.

375 000 $ offerts au dénonciateur

Peu de temps après, une « médiation privée » est organisée avec les représentants de Ronaldo, qui débouche sur une transaction financière en 2010 : 375 000 dollars en échange d’une confidentialité absolue sur les faits allégués ou l’accord, ainsi que l’abandon de toute poursuite.

Pour les avocats actuels de Kathryn Mayorga, cet accord est nul, notamment en raison du trouble psychologique de leur cliente à l’époque et des pressions exercées sur elle. Ils ont demandé à Ronaldo une indemnisation pouvant aller jusqu’à 200 millions de dollars.

C’est en août 2018 que la plaignante contacte à nouveau la police de Las Vegas et demande la réouverture de son dossier, accusant publiquement le footballeur pour la première fois.

Le capitaine du Portugal avait par la suite assuré que 2018 avait été son « année la plus difficile sur le plan personnel » car son « honneur » avait été « mis en cause ».

*Avec AFP ; adapté de sa version française originale

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