MADRID, 25 déc. (EUROPA PRESS) –

Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a affirmé ce dimanche que la France avait « alimenté » le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le cadre des manifestations après l’attentat de vendredi contre un centre kurde à Paris, qui a fait trois morts et plusieurs blessés.

« Le serpent nourri par les Français s’est mis à mordre (sa queue). Tout le monde devrait maintenant voir le vrai visage de cette organisation terroriste », a-t-il dit, ajoutant qu’il est « problématique d’aider et de soutenir les terroristes », selon un communiqué de la Ministère de la Défense.

Un septuagénaire a ouvert le feu vendredi dans un centre culturel kurde à Paris, tuant trois personnes et en blessant trois autres. Les autorités françaises ont rapidement accepté ce qui s’était passé pour montrer leur rejet total de ce que le président lui-même, Emmanuel Macron, a défini comme une attaque « haineuse » contre les Kurdes en France.

Samedi, des centaines de personnes ont manifesté sur la place de la République à Paris, en refusant la fusillade perpétrée par l’homme, qui a avoué ce dimanche une « haine pathologique » des étrangers.

Bien que la concentration se soit déroulée pacifiquement, après 13 heures, des affrontements ont eu lieu à proximité de la Plaza de la República entre des manifestants et des policiers, qui ont fait 31 blessés et au moins onze arrestations.

Selon le réseau BFMTV, certains participants à la manifestation ont attaqué les agents de sécurité avec de petits projectiles, et ont même jeté du mobilier urbain. La police, pour sa part, a répliqué en utilisant des gaz lacrymogènes.

La tension de certains assistants avec la police n’était pas partagée par l’ensemble des manifestants, qui sont même venus se mettre entre eux, formant une chaîne humaine également composée de membres du Conseil démocratique kurde.

Suite à cet épisode de violence, les organisateurs de la manifestation ont décidé de mettre fin au rassemblement plus tôt que prévu. La marche devait avancer vers la Bastille, une zone où il y avait des affrontements.

Du Conseil démocratique kurde, ils ont dénoncé que les esprits s’étaient enflammés lorsqu’un groupe de « provocateurs » est monté à bord d’une voiture à côté de la manifestation et a montré le drapeau turc à travers les fenêtres et fait le geste des loups gris.

Grey Wolves est une organisation raciste ultranationaliste turque et extrêmement hostile à la communauté kurde. Les autorités françaises ont ordonné sa dissolution en 2020, la considérant comme une organisation d’extrême droite. Ses parents font un geste de la main en levant l’index et les petits doigts et en rapprochant le reste des doigts.

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