Le gouvernement russe a accusé ce dimanche la France d’ignorer les « crimes de guerre » commis, dénonce Moscou, par les militaires ukrainiens non seulement pendant le conflit actuel, mais aussi pendant les huit années d’affrontements contre les forces séparatistes dans l’est de l’Ukraine.

« Le ministère français des Affaires étrangères refuse de voir les nombreux crimes de guerre documentés des forces armées ukrainiennes et les réduit délibérément au silence », a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

« A Paris, pour une raison quelconque, on a fermé les yeux au cours des huit dernières années d’anarchie juridique contre les habitants de la région du Donbass, qui meurent encore sous les tirs quotidiens d’artillerie et de roquettes », a dénoncé la Russie. .

Dans ce communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères déclare également son « étonnement » face au « cynisme » du gouvernement français, auquel il rappelle ses propres « crimes de guerre » à l’époque coloniale, la guerre d’indépendance algérienne ou, plus récemment, la Libye. ., pour son soutien au commandant Khalifa Haftar, accusé d’attaques contre la population.

« La junte de Kyiv s’entête à créer année après année une atmosphère d’intolérance totale envers la dissidence, recourant aux formes de pression les plus flagrantes sur les médias et les journalistes douteux. Cependant, pour les autorités françaises, tout cela n’a pas d’importance. Pour elles, ce n’est que ce que le rapport des émissaires de Kyiv et de la propagande du régime criminel est important », dénonce Moscou.

CRITIQUE DE LA COUR HYPOTHÉTIQUE SUR L’UKRAINE

Enfin, le gouvernement russe a condamné l’initiative de créer un tribunal international pour juger les crimes présumés commis dans le cadre de son invasion de l’Ukraine, comme s’y est aventurée mercredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

En ce sens, les Affaires étrangères qualifient ce projet, également promu par la France, de « mécanisme quasi-judiciaire » qui « est sans précédent dans son nihilisme juridique » et n’est rien d’autre qu’un « exemple de plus du double standard pratiqué par l’Occident » à travers « une autre instance ‘judiciaire’ ouvertement politisée, qui, en réalité, n’a rien à voir avec la justice ».

« Cette cabale », assure enfin le ministère, « n’aura aucune juridiction sur la Russie ».

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