MADRID, 13 juillet (EUROPA PRESS) –
Un tribunal algérien a prononcé une nouvelle condamnation à 20 ans de prison contre le leader du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), Ferhat Mheni, qui vit en exil en France depuis des années et contre qui pèsent déjà plusieurs condamnations à perpétuité . .
Selon les informations recueillies par l’agence de presse d’Etat algérienne, APS, Mheni a été condamné par contumace pour des accusations liées à la « création d’une organisation terroriste » et d’en faire partie pour « agir contre la sûreté de l’Etat ».
De même, Belabaci Brahim, un haut responsable du MAK, a également été condamné par contumace à 20 ans de prison, tandis que trois autres accusés -identifiés comme Ait Chebib Buaziz, Yerid Hamza et Chelbabi Nadir- ont été acquittés des charges qu’ils pesaient contre eux.
Mheni dirige le MAK, qui revendique l’indépendance de la région de Kabylie à majorité berbère. Le groupe est né lors des révoltes dites du « Printemps noir de Kabylie », entre 2001 et 2003, et prône la tenue d’un référendum d’autodétermination dans cette partie de l’Est du pays.
Le gouvernement algérien a publié en 2021 un amendement au Code pénal pour élargir la définition du « terrorisme » et a approuvé la création d’une liste de personnes et d’entités considérées par le gouvernement comme des organisations terroristes, dans laquelle le groupe était inclus.
Après cela, le président algérien, Abdelmayid Tebune, a demandé aux autorités françaises d’arrêter et d’extrader Mheni vers l’Algérie pour qu’il soit jugé pour les accusations portées contre lui. Pour cette raison, il existe un mandat d’arrêt international contre le leader du MAK, bien qu’il n’ait pas encore été arrêté.
Avec le MAK, l’opposant Rachad a été désigné comme terroriste, un mouvement qui prône un changement pacifique de régime dans le pays dont les fondateurs comprennent d’anciens membres du Front islamique du salut (FIS), de nature islamiste et dissous par les autorités en 1992 après le déclenchement de la guerre civile un an plus tôt.