La France et le Maroc poursuivent leur dégel avec la visite de Burita à Paris

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Naser Burita, a effectué mardi une visite officielle en France, dans le cadre d'une nouvelle étape du dégel diplomatique entre deux pays qui, selon le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, partagent une « relation unique ».

Séjourné s'était déjà rendu à Rabat fin février, après avoir personnellement pris l'initiative de relancer les relations bilatérales entre deux partenaires traditionnels qui s'étaient distanciés ces dernières années pour des raisons politiques.

Cette « dynamique » s'est poursuivie avec une réunion de travail à Paris, comme l'a souligné le ministre français sur les réseaux sociaux. Le gouvernement du Maroc a également rendu compte de la rencontre, avec un bref message et l'image d'une poignée de main symbolique entre les deux ministres.

Parmi les objectifs du royaume alaouite figure une certaine forme de geste de la part de la France concernant le Sahara occidental. Lors de son récent déplacement, Séjourné a souligné le soutien « clair et constant » de Paris au plan d'autonomie présenté en 2007 par le roi Mohamed VI, sans préciser qu'il constitue la meilleure alternative pour résoudre le conflit territorial.

Le ministre français, dans un entretien cette semaine à France 24, a exclu toute annonce et a laissé entendre que toute décision de cette envergure dépendrait des chefs d'Etat. Il a toutefois supposé verbalement que le Maroc « développe économiquement » l'ancienne colonie espagnole, à une époque précisément marquée par les décisions en attente de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) sur les accords qui touchent le Sahara occidental.

Pour les médias liés au gouvernement marocain, les déclarations de Séjourné impliquent la reconnaissance de la « marocanité économique » du Sahara occidental, telle que le résume le portail « le360 », considéré comme proche de la Maison Royale.

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