Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems Eddine Hafiz, a transféré ce vendredi la « solidarité » des musulmans à la France, à la veille de l’anniversaire de l’assassinat du professeur français Samuel Paty.

« La communauté est extrêmement touchée par la situation », a-t-il déclaré à BFMTV, avant de montrer sa « solidarité » également avec les professeurs de français et la famille de Paty.

« Cette commémoration est importante car en tant que citoyens français de confession musulmane nous vivons une double peine », a-t-il déploré, soulignant qu’il est « extrêmement difficile » pour des musulmans de France de considérer qu' »un barbare a décapité un homme au nom » de la Coran.

« Les textes coraniques ont été souillés au nom d’une idéologie meurtrière », a-t-il ajouté. Hafiz est l’un des membres éminents de la communauté musulmane française qui a assisté à un hommage à Paty au collège de Conflans-Sainte-Honorine, où le professeur enseignait.

L’hommage à Paty se déroulera tout au long de la journée dans le centre et il y aura également un rassemblement place de la Libertad de Conflans-Sainte-Honorine, où le maire, Laurent Brosse, dévoilera un monument en forme de livre qui représente la liberté d’expression. Un hommage au professeur est également prévu dans toutes les écoles de France, culminant par une minute de silence en fin d’après-midi.

L’assassinat du professeur de 47 ans a choqué la France, où plus de 250 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des islamistes extrémistes ces dernières années. L’enseignant avait montré en classe une série de caricatures controversées de Mahomet pour discuter de la liberté d’expression. Son meurtrier présumé, un homme de 18 ans d’origine tchétchène, a été tué par la police.

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