Ce vendredi, différents hommages sont rendus au professeur qui a été décapité aux mains d’un djihadiste après avoir enseigné en classe les caricatures du prophète Mahomet. Chaque établissement disposera d’une autonomie pour faire la distinction comme bon lui semble, en respectant les tranches d’âge des étudiants. Une cérémonie aura également lieu à l’école où Paty enseignait et samedi les membres de la famille rencontreront le président Emmanuel Macron.
Le samedi 16 octobre marquera le premier anniversaire du meurtre de Samuel Paty, le professeur d’histoire-géographie qui a été décapité en périphérie de Paris par un membre djihadiste après avoir été en proie à des critiques pour avoir montré une représentation de Mahomet dans un cours sur la laïcité. et la liberté d’expression.
C’est pourquoi, ce vendredi 15 octobre, les écoles du pays rendront hommage à près d’un an après l’événement qui a secoué la sphère éducative française. Chaque centre « aura la liberté de s’organiser », a précisé le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, qui a également précisé que « c’est l’occasion de parler de la place de l’enseignant, du savoir ».
Ces hommages auront des méthodologies différentes selon l’âge des groupes d’étudiants impliqués. La variété ira de la simple observation d’une minute de silence à la projection de documentaires ou de discussions de groupe.
Par ailleurs, une cérémonie aura lieu à l’institut du Bois d’Aulne, sur la commune de Conflans-Sainte-Honorine, où enseignait Samuel Paty.
Puis, samedi, la famille de la victime rencontrera le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Jean Castex à l’Elysée.
Les hommages seront également en dehors du champ éducatif. Par exemple, ce vendredi, dans la Grande Mosquée de Paris les imams et leur recteur se retrouveront devant le collège Conflans-Sainte-Honorine.
Tandis que samedi une plaque sera dévoilée à l’entrée du ministère de l’Éducation qui « rendra toujours hommage à Samuel Paty », a précisé Blanquer.
Le square Samuel Paty devant la Sorbonne sera également inauguré, lors d’une cérémonie présidée par le maire de Paris.
En tant que professeur de géographie et d’histoire, Paty a été laissée au centre de la tempête après une campagne sur les réseaux sociaux contre elle pour avoir utilisé des dessins animés de Mahomet. Cet attentat a eu lieu lors du procès contre le magazine ‘Charlie Hebdo’, qui a ravivé le spectre du terrorisme en France.
Paty a été honoré à l’époque par la Sorbonne Université dans un discours dirigé par le président Macron et dédié au professeur, qui avait été assassiné peu de temps auparavant.
L’auteur du crime était Abdullakh Anzorov, un réfugié tchétchène de 18 ans qui a été apaisé par la police peu de temps après.
Une quinzaine de personnes font l’objet d’une enquête judiciaire pour collaboration, à des degrés divers, à l’attentat. Parmi eux, le père d’un étudiant et un militant islamiste.
Avec EFE