La Direction générale de la santé (DGS) a adressé le 7 février une circulaire à tous les professionnels de santé du pays, à la lumière de la diffusion des nouvelles variantes britannique, brésilienne et sud-africaine. La nouvelle stratégie comprend plus de tests et un isolement prolongé.

Une stratégie pour éviter une nouvelle vague d’infections. Si «la circulation est actuellement minoritaire» dans le cas des trois variantes de Covid-19 dites britannique, brésilienne et sud-africaine, elles représentent «un risque». Alors lit la brève et urgente déclaration de trois pages de la Direction générale de la santé française.

Pendant ce temps, de plus en plus de voix d’experts s’élèvent pour avertir d’une possible augmentation des cas. Par exemple, l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique qui conseille l’exécutif français sur l’épidémie, a expliqué dans une interview à l’hebdomadaire ‘JDD’ que « la variante britannique sera majoritaire vers le 1er mars ».

Chaque test positif sera examiné

Trois axes a ce protocole renforcé. Le premier est la généralisation du dépistage des variantes. Désormais, tout test positif, qu’il s’agisse de PCR ou d’antigène, sera soumis à un second test PCR en moins de 36 heures. Ceci afin de déterminer s’il s’agit ou non de l’une des variantes.

Le laboratoire en charge du dépistage informera le laboratoire où le premier test a été effectué s’il s’agit ou non d’une contagion avec l’une des nouvelles variantes et celui-ci devra en informer le patient.

Dans le cas d’un test antigénique positif, le patient devra subir un test PCR.

De plus, il est recommandé à toutes les personnes qui reviennent d’un voyage, qui ont été en contact avec une personne qui a voyagé récemment ou qui vivent dans une région où il y a une « incidence soudaine » constante (du virus) d’effectuer un test PCR.

Renforcez l’alerte pour rompre la chaîne de transmission

Les efforts de suivi des cas doivent également être renforcés. La DGS demande de ne pas attendre que le séquençage génétique qui suit le test de dépistage PCR soit réalisé, et qui permet une confirmation supplémentaire qu’il s’agit de l’une des variantes, pour démarrer le criblage.

«La priorité est l’isolement sans attendre les cas» ainsi que l’établissement d’une liste rapide des contacts possibles. Ce dernier devra subir un test PCR. S’il est négatif, vous devrez quand même vous isoler pendant 7 jours et passer un nouveau test à la fin de cette période.

Dans ce cas, les contacts potentiels identifiés seront invités à s’alerter sur toutes les personnes avec lesquelles ils ont été en contact étroit.

Un technicien de laboratoire travaille sur le séquençage du génome du coronavirus SRAS-CoV-2 et de ses variantes, au Centre National de Référence sur les virus respiratoires infectieux de l'Institut Pasteur, le 21 janvier 2021.
Un technicien de laboratoire travaille sur le séquençage du génome du coronavirus SRAS-CoV-2 et de ses variants, au Centre National de Référence sur les virus respiratoires infectieux de l’Institut Pasteur, le 21 janvier 2021. © Christophe Archambault / AFP

Ce sera la protection des patients infectés par l’une des nouvelles variantes

Pour ceux qui ont été testés positifs pour l’une des variantes brésiliennes ou sud-africaines, il y aura une surveillance spéciale de leur période de quarantaine qui est maintenant de 10 jours. Cela se traduit par des visites à domicile de l’Agence régionale de santé (ARS).

L’objectif est également de proposer une alternative pour passer cette période au cas où la situation d’un patient ne le permettrait pas. Par exemple, qu’ils vivent avec des personnes ayant des problèmes de santé, ou dans des espaces confinés et avec plusieurs membres de leur famille.

Une fois les 10 jours écoulés, le patient devra subir un test. Si cela reste positif, il devra être isolé pendant encore 7 jours.

Il est à noter que ces nouvelles dispositions ont également un impact sur le nouveau protocole pour les écoles entré en vigueur le 1er février. Un seul cas de variante brésilienne ou sud-africaine identifiée, qu’il s’agisse d’un élève, d’un parent ou d’un frère ou d’une sœur, suffit pour ordonner la fermeture d’une classe et les enseignants et les élèves devront passer un test PCR.

Cependant, le Syndicat des médecins des écoles et universités (SNMSU-Unsa) a demandé, dans un communiqué ce lundi, la fermeture de toutes les écoles pour les quatre prochaines semaines afin d’atténuer la circulation du virus. Selon lui, les étudiants «sont un maillon actif de la chaîne de transmission, surtout depuis l’apparition des nouvelles variantes».

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