L’objectif de Jean-Luc Mélenchon de forger un front uni de la gauche continue d’avancer après s’être entendu avec les socialistes, même si l’accord devra être confirmé par la direction. Pour l’instant, les écologistes et les communistes se sont repliés, tandis que les pourparlers se poursuivent avec les trotskystes du Nouveau parti anticapitaliste.

Ce mercredi 4 mai, le parti dirigé par Jean-Luc Mélenchon, La France Insumisa (LFI), est parvenu à un « accord de principe » avec le Parti socialiste (PS) pour rejoindre le bloc de gauche unifiée qui est la principale opposition d’Emmanuel Macron. aux prochaines élections législatives.

Pourtant, dans les prochaines heures, ce pacte devra être entériné par les responsables politiques du PS, un enjeu qui n’est pas mineur tant il y a des députés qui ne sont pas satisfaits de la désobéissance sélective de Mélenchon dans sa politique anti-européenne.

Des référents comme l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve ou l’ancien ministre Stéphan Le Foll ont prévenu qu’ils pourraient quitter l’espace si le lien avec LFI se concrétise, dont ils voient aussi du coin de l’œil le dirigeant en raison de sa proximité avec le président russe Vladimir Poutine. .

L’accord comprend la répartition des circonscriptions pour les législatives de juin et le programme commun, a précisé le député Adrien Quatennens, porte-parole de LFI. « Il y a un principe d’accord entre les délégations rebelles et socialistes. Maintenant, c’est au conseil national du Parti socialiste de le valider ou non », a-t-il déclaré.


Le PS aura des candidats dans 70 des 577 circonscriptions de France, tandis que les écologistes en atteindront une centaine, soit près de deux fois plus que les communistes. Le reste serait pour la majorité LFI.

Si l’adhésion des socialistes est bouclée, le plan de Mélenchon continuerait à retracer le chemin souhaité : gagner les législatives et ne laisser aucune marge de manœuvre au président Macron pour le nommer Premier ministre.

Mélenchon continue d’accumuler les soutiens pour les législatives

Jusqu’à présent, l’homme politique a obtenu l’approbation des écologistes lundi dernier et du Parti communiste (PCF) mardi et poursuit le dialogue avec le Nouveau parti anticapitaliste (NPA).

Si la participation des socialistes au bloc se confirmait, Mélenchon cumulerait 30% des voix du premier tour des dernières élections présidentielles. La répartition comprend les 22 % qu’il a obtenus, auxquels s’ajouteraient les 5 % des écologistes, les 2,28 % des communistes et les 1,74 % que la socialiste Anne Hidalgo a obtenus.

A la table des négociations, LFI s’est heurtée à la résistance des socialistes et des écologistes pour sa position de non-respect des traités européens. Ces derniers n’étaient pas non plus favorables au relèvement de l’âge de la retraite proposé par le parti de Melenchón.

De leur côté, avec les communistes, les principaux points de friction étaient le nucléaire, qu’ils veulent exploiter alors que LFI et les écologistes entendent le réduire progressivement.

Avec EFE et AFP

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