Le gouvernement français a exprimé ce mardi sa « profonde inquiétude » face à la situation de deux citoyens détenus depuis septembre au Nicaragua et formellement accusés cette semaine d’avoir commis des crimes au détriment de la sécurité nationale du pays d’Amérique centrale.

Un juge de Managua a admis lundi les plaintes déposées par le parquet contre 13 personnes, dont Jeannine Horvilleur Cuadra et Ana Carolina Álvarez Horvilleur. Toutes deux ont la double nationalité et sont respectivement l’épouse et la fille de l’opposant nicaraguayen Javier Alberto Álvarez Zamora, en exil.

Le bureau du procureur considère qu’ils ont conspiré pour porter atteinte à l’intégrité nationale et ont propagé de fausses nouvelles au détriment de l’État et de la société nicaraguayennes, selon les médias officiels.

« Nous suivons de près la situation de nos deux compatriotes », a déclaré une porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, qui a confirmé que tant l’ambassade à Managua que le service diplomatique à Paris restaient « pleinement mobilisés » pour répondre à cette affaire.

En ce sens, il a rappelé que la Convention de Vienne inclut le droit « d’accès consulaire » aux compatriotes détenus à l’étranger, chose qui ne se serait pas produite avec les deux femmes.

A lire également