À partir du lundi 11 mai, une grande partie des restrictions dans le pays commenceront à être levées à partir du 17 mars, mais ce sera un processus graduel et concentré surtout dans certaines régions, selon les autorités gauloises.

La France s'apprête à retourner dans les rues lundi 11 mai prochain. Des sites tels que des cafés, des magasins et des écoles rouvriront dans certaines zones après plus de deux mois de fermeture afin de réduire le nombre d'infections à Covid-19 dans le pays. À ce jour, plus de 170 000 ont contracté le virus en France, dont 25 987 sont décédés.

Le nouveau plan implique que les Français puissent "sortir librement dans la rue" à partir de lundi prochain et sans avoir à demander les autorisations requises par les autorités lors de l'isolement, comme l'explique le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.

L'isolement obligatoire prendra également fin le 11 mai pour les personnes âgées et les personnes atteintes de certaines maladies qui les rendent plus susceptibles de l'obtenir, bien que la recommandation officielle soit de prendre des précautions extrêmes.

Mais bien que les gens puissent quitter leur domicile, la vie quotidienne ne viendra toujours pas, du moins pas comme on le savait auparavant, car de nouvelles limitations entreront en vigueur. En outre, les décisions sur ce qu'il faut ouvrir et ce qui ne dépendent pas dans une large mesure de la situation dans chaque région.

Les différences entre les zones vertes et rouges

Le gouvernement a expliqué que la tentative de retour à la vie quotidienne sera progressive, ce qui implique que tout ne sera pas réactivé du jour au lendemain, et la prudence ne sera pas la même pour toutes les régions du pays.

Le manque de confiance en France est divisé en deux couleurs: le vert et le rouge. Les zones de cette dernière catégorie ne pourront pas rouvrir des lycées, des cafés ou des restaurants avant au moins début juin. Mais même là-bas, les gens pourront quitter leur domicile à partir du 11 mai sans demander le permis habituel car, selon Castaner, cette mesure est appliquée dans tout le pays "quel que soit le département".

Pour définir quelles régions doivent être cataloguées en vert et lesquelles en rouge, le ministère de la Santé établit un équilibre entre la capacité actuelle des hôpitaux à servir les patients, la façon dont le virus circule à ces endroits et le nombre de tests effectués.

Chacun des critères est pertinent pour tracer la voie du non-confinement et c'est pourquoi, malgré le fait qu'il existe suffisamment de preuves dans le nord-est de la France et que la circulation du virus a considérablement diminué, selon les chiffres du gouvernement, c'est en rouge en grande partie parce que sa capacité hospitalière est encore dépassée, selon le ministère de la Santé.

Les régions Île-de-France, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes et Hauts-de-France desservent un peu plus de 70% des personnes hospitalisées par Covid-19, selon les rapports officiels du ministère.

C'est pourquoi Paris et les villes environnantes comme Calais, Strasbourg et Dijon continueront à porter le label de "zones rouges" d'autant plus que les capacités hospitalières sont toujours sous pression. "En région parisienne, le taux d'infection diminue lentement, mais il est toujours très élevé, plus élevé que prévu. C'est pourquoi dans ces territoires il faudra être plus vigilant", a expliqué le Premier ministre français, Édouard Philippe. .

Le responsable a expliqué que ce modèle de régions tentait de "trouver le juste équilibre entre la reprise indispensable de la vie économique (…) et le besoin tout aussi indispensable" de garantir la sécurité des habitants de la France.

Les écoles élémentaires et la plupart des collèges sont de retour

Lorsque le 3 mai, le gouvernement d'Emmanuel Macron a publié un protocole précisant les protections à prendre lors de son retour en classe, de nombreux enseignants lui ont demandé de prolonger la date de réouverture des écoles, considérant que le retour de ce 11 mai.

Cependant, les autorités ont confirmé que lundi prochain les élèves du primaire retourneraient en face à face, bien qu’ils aient insisté sur le fait que la décision serait volontaire.

Le président Emmanuel Macron visite une école à Poissy le 5 mai 2020.
Le président Emmanuel Macron visite une école à Poissy le 5 mai 2020. © AFP

Cette mesure conduit à l'ouverture des écoles dans près de 90% des municipalités à partir de lundi prochain et qu'au moins 135 000 enseignants et un million d'élèves retournent en face à face, selon le ministère de l'Éducation.

La restriction sera pour certains lycées, car ceux des zones rouges ne pourront pas rouvrir pendant au moins le mois prochain.

Le transport est partiellement redémarré et avec des réglementations de distance

Maintenant que la population française sera de retour dans la rue, le gouvernement a réglementé les mesures à adopter dans le domaine des transports. À partir du 11 mai, par exemple, l'utilisation de masques dans le système sera obligatoire, ceux-ci seront fournis mais uniquement pendant les premiers jours.

Une fois à l'intérieur, vous devez garder une distance entre une personne et une autre, il y aura donc des sièges et des panneaux marqués au sol qui indiquent quel est l'espace minimum qui devrait être entre chaque passager. De leur côté, les autorités s'engagent à désinfecter les transports au moins une fois par jour, comme l'a indiqué le ministère de la Transition écologique et solidaire lors de la présentation du plan.

Ces signes de distanciation sociale sont sur les sièges de la gare de l'Est à Paris, France, le 5 mai 2020 dans le cadre du plan de déconfinition.
Ces signes de distanciation sociale sont sur les sièges de la gare de l'Est à Paris, France, le 5 mai 2020 dans le cadre du plan de déconfinition. © Benoit Tessier / Reuters

Ce portefeuille note également qu'au moins 50% des transports à Paris reprendront A partir de lundi prochain. Cependant, dans toute la région parisienne d'Île-de-France, les heures de pointe seront réservées à ceux qui détiennent un certificat de travail ou toute raison de force majeure à transporter à ce moment-là.

Cela contraste avec les déplacements entre les régions, car seulement 30% de la capacité de transport sera offerte pendant les premiers jours de la sortie du confinement et les trains ne pourront transporter que la moitié des passagers qu’ils pourraient transporter dans des conditions normales, comme le précise le Ministre de la transition écologique, Élisabeth Borne.

De plus, personne ne peut s'éloigner de plus de 100 km de son lieu de résidence, "sauf pour des raisons professionnelles ou familiales urgentes", comme l'a indiqué le ministre de l'Intérieur. Dans ces cas, ils doivent remplir le formulaire pour demander le transfert.

La restriction sera totale pour entrer dans le pays puisque le gouvernement a prévenu que les frontières françaises resteront fermées jusqu'au 15 juin.

Avec Reuters

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