Le gouvernement français a jugé ce mardi « injustifié » la rupture de tous les accords de défense par le Mali, qui a invoqué des violations de sa souveraineté par les troupes françaises et une « détérioration profonde de la coopération militaire depuis longtemps », au milieu des tensions bilatérales des dernières années. mois.
Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères, qui a souligné que la décision de Bamako avait été prise « unilatéralement », a « formellement » mis en cause toute violation du cadre bilatéral imputable à la force « Barkhane ».
En parallèle, il a garanti que le retrait « ordonné » de sa présence militaire au Mali se poursuivra, « conformément aux engagements pris avec ses partenaires et dans un souci de coordination et de dialogue respectueux avec les Forces armées maliennes ».
Par ailleurs, il a réaffirmé surveiller « toute tentative de manipulation d’informations » et a rappelé sa « détermination » à garantir la sécurité de ses soldats et des soldats européens qui participent avec eux à la phase de retrait.
Le porte-parole des autorités militaires de transition, Abdoulaye Maiga, a accusé dans un communiqué « l’attitude unilatérale » de Paris, qui « a décidé entre le 3 et le 7 juin 2021, sans concertation préalable avec le Mali, de suspendre les opérations conjointes avec l’armée malienne ». Forces armées et mettre un terme à l’opération « Barkhane ».
Les gouvernements de la France et du reste des pays européens qui participent et collaborent à l’opération « Barkhane » et à la Force Takuba, en plus du Canada, ont annoncé en février le retrait de leurs forces du Mali, où elles étaient déployées pour aider Bamako en la lutte contre le djihadisme.
Les tensions sont montées ces derniers mois en raison de l’annonce par la junte militaire de prolonger le processus de transition entre quatre et cinq ans et de reporter les élections prévues en février, sur fond d’échanges d’accusations entre Paris et Bamako sur la lutte antiterroriste. efforts et le déploiement des mercenaires du groupe Wagner.
Le groupe Wagner a envoyé des mercenaires dans plusieurs pays africains ces dernières années, dont la Libye et la République centrafricaine (RCA), ce qui a suscité des soupçons quant à l’implication de Moscou dans divers conflits sur le continent.