Le gouvernement français a qualifié mercredi d' »inacceptable » la détention en Algérie de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal et a rejeté les accusations portées contre lui pour avoir soi-disant « porté atteinte » aux autorités en faisant des déclarations sur la colonisation de ce pays africain.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré dans une interview à la chaîne de télévision France Info que l'arrestation de l'écrivain « n'est pas fondée » et a souligné qu' »aucune de ses activités ne permet d'étayer les accusations qui ont conduit à son arrestation ». . « son emprisonnement ».
« L'arrestation injustifiée d'un écrivain français est tout simplement inacceptable », a-t-il souligné, après son arrestation le 16 novembre à l'aéroport d'Alger par des agents de la Direction générale de la sécurité intérieure d'Algérie.
En ce sens, Barrot a été « choqué » par ces accusations et a déclaré que Sansal « est un écrivain engagé et courageux qui honore les deux pays, la France et l'Algérie ». Il a par ailleurs assuré que les autorités françaises « sont pleinement mobilisées à Alger et à Paris » pour « surveiller sa situation » et lui donner un accès consulaire.
Sansal a été inculpé en vertu de l'article 87 du Code pénal, qui comprend « les actes terroristes ou subversifs contre la sécurité de l'État, l'intégrité du territoire et la stabilité et le fonctionnement normal des institutions », pour lesquels l'auteur risque une peine de prison. la réclusion à perpétuité.
Les relations entre l'Algérie et la France ne vont pas au mieux depuis que Paris a reconnu la souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara occidental, une mesure qui a même conduit Alger à abaisser ses relations diplomatiques au rang de chargé d'affaires et à retirer son ambassadeur en représailles.