La nouvelle loi prévoit des sanctions pénales pour les personnes accusées d’avoir tenté de « convertir » des personnes ayant des orientations sexuelles ou des identités de genre qui s’opposent aux attentes traditionnelles en matière de genre.

Avec un vote unanime total de 142 voix pour et aucune voix contre, l’Assemblée nationale a approuvé une loi qui interdit les soi-disant « thérapies de conversion » et autorise des amendes et des peines de prison pour ceux qui utilisent ladite pratique homophobe.

La loi a aussi une avancée qui permet aux militants et défenseurs des droits humains de porter plainte au civil au nom des victimes, ce qui aide les personnes qui ne sont pas sûres de porter plainte ou qui n’ont pas la possibilité d’alerter la police par elles-mêmes.


Selon la nouvelle législation, ceux qui cherchent avec insistance à « modifier ou réprimer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre » de toute personne et que cela influence la santé physique ou mentale des victimes, seront punis jusqu’à deux ans de prison et 34 000 amende en dollars.

Les peines peuvent aller jusqu’à trois ans derrière les barreaux et peuvent entraîner des amendes de 50 000 $ dans les cas impliquant des mineurs ou des personnes « particulièrement vulnérables ».


Un participant tient un cœur arc-en-ciel lors de la marche annuelle de la Gay Pride à Paris le 26 juin 2021.
Un participant tient un cœur arc-en-ciel lors de la marche annuelle de la Gay Pride à Paris le 26 juin 2021. © Lewis Joly / AP

« Il n’y a rien à guérir »

« Cette loi s’adresse à tous ceux qui associent une identité ou une orientation sexuelle à une maladie », a déclaré la législatrice Laurence Vanceunebrock, l’une des leaders de l’approbation de la loi au Parlement. « Il n’y a rien à guérir », a-t-il ajouté.

La ministre française de l’Égalité et de la Diversité, Elisabeth Moreno, a qualifié de « barbares » les thérapies dites de conversion et a déclaré aux législateurs que la souffrance « laisse très souvent des marques permanentes sur les corps et les esprits ».

Le président de la France, Emmanuel Macron, a fièrement célébré l’approbation de la loi sur son compte Twitter, assurant que « ces pratiques indignes n’ont pas leur place dans la République » et qu' »être soi-même n’est pas un crime, car il n’y a rien à guérir » .


L’exercice de conversations visant à changer l’orientation sexuelle d’une personne est déjà interdit dans plusieurs États des États-Unis et sur le territoire caribéen de Porto Rico.

La loi entrera en vigueur dans les 14 prochains jours avec la signature du président Emmanuel Macron.

Avec AP et médias locaux

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