Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a convoqué ce mardi l’ambassadeur de France, Joël Meyer, pour son « indignation » après les propos « hostiles » et « désobligeants » du président de la République, Emmanuel Macron, envers le gouvernement de transition du Mali. le pays africain.

Diop a exprimé au diplomate français la « désapprobation » de l’exécutif de transition malien pour les propos « regrettables » tenus par le président du pays français, selon un communiqué du portefeuille collecté par Maliweb.

Ainsi, il a prévenu que celles-ci « pourraient nuire au développement des relations amicales entre les nations » et a invité les autorités françaises à « faire preuve de retenue » et de « respect mutuel » pour se concentrer sur « l’essentiel », la lutte contre le terrorisme au Sahel. .

« Le gouvernement du Mali est disposé à établir des relations sincères et concertées avec les partenaires qui le souhaitent, dans le respect du principe de non-ingérence conformément aux aspirations légitimes du peuple malien », a souligné Diop.

« Ce n’est pas le rôle de l’armée française de remplacer le manque de travail dans l’Etat du Mali », a déclaré Macron mardi dans une interview à la station France Inter, dans laquelle il a également déclaré que « sans la France au Sahel il n’y aurait Il n’y aurait pas de gouvernement au Mali « puisque sans intervention française en janvier 2013 « les terroristes auraient pris le contrôle de Bamako et de l’ensemble du pays ». Il a également exigé que « l’Etat revienne » au Mali avec « sa justice, son éducation et la Police partout ».

Cette situation se produit au milieu des tensions bilatérales sur les plans présumés de Bamako d’embaucher des mercenaires russes par le biais du groupe Wagner pour renforcer ses dispositions de sécurité.

Le gouvernement français a prévenu le Mali la semaine dernière qu’il « perdra le soutien international » et sera « isolé » s’il parvient à un accord avec le groupe Wagner, détenu par un homme d’affaires proche du président russe, Vladimir Poutine, pour l’envoi de mercenaires. le pays.

De même, la ministre française de la Défense, Florence Parly, a qualifié d' »inacceptables » les critiques du Premier ministre malien, Choguel Maiga, qui a affirmé lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies que Paris « abandonnait » les autorités maliennes en matière d’anti- combat terroriste.

De son côté, l’Exécutif de transition malien, mis en place après deux coups d’État depuis août 2020, a rejeté les critiques adressées à Bamako pour ses plans présumés de déploiement de mercenaires russes pour faire face à l’insécurité croissante, notamment dans le nord et le centre de son territoire.

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