Le secrétaire général du parti de gauche français La Francia Insumisa (LFI), Manuel Bompard, a annoncé ce vendredi qu'il ne participerait pas à la réunion de lundi prochain avec le président du pays, Emmanuel Macron, pour former un nouveau gouvernement et a préconisé la nécessité d'appeler de nouvelles élections présidentielles comme solution à la crise politique que traverse le pays.
LFI fait partie du Nouveau Front populaire, une alliance formée par la gauche pour accroître ses options lors des élections législatives de juillet et qui comprend également les socialistes, Europa Ecologie, les Verts et le Parti communiste. Le NFP est le bloc qui possède le plus de sièges à l'Assemblée nationale depuis les élections de juillet et, bien qu'il ne dispose pas d'une majorité suffisante, il prétend être celui qui a le droit de prendre les rênes.
« Nous n'acceptons pas le coup d'Etat du président de la République, qui a refusé de reconnaître le résultat des dernières élections en nommant un Premier ministre issu du parti ayant obtenu le moins de voix », a déclaré Bompard dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux en 2017. référence au déjà censuré Michel Barnier.
Bompard a affirmé que « seules de nouvelles élections présidentielles pourront rendre au peuple son pouvoir de décision clair et incontestable par le vote ».
Une nouvelle fois, Bompard a réitéré que son parti est « prêt à gouverner » et « c'est la raison pour laquelle aucune autre discussion ne peut avoir lieu avec le chef de l'Etat autre que la nomination d'un gouvernement de Nouveau Front populaire ».
« Nous n'irons donc pas ce lundi à l'Elysée », a conclu Bompard dans son communiqué.
Le président a ouvert une série de contacts qui ont une fois de plus comme principaux protagonistes la coalition Ensemble pour la République, dont le pilier de base est le parti fondé par Macron, et Les Républicains, porte-drapeaux du centre-droit classique, sans pour l'instant Cela sera clair lorsque le nom de celui qui remplacera Barnier à la tête du gouvernement sera connu.
Bompard a enfin critiqué sévèrement les concessions préliminaires proposées ce vendredi par le Parti socialiste dont le chef, Olivier Faure, s'est montré disposé à négocier avec les partenaires politiques du président Macron s'il y avait des « concessions réciproques ».
En réponse, Bompard a assuré qu'il n'avait pas l'intention de gouverner « avec les partis présidentiels ou la droite traditionnelle alors qu'on vient de censurer son programme ».
« Les mesures adoptées en ce sens par le Parti socialiste, proposant par exemple d'abandonner la suppression de la retraite à 64 ans pour participer à un gouvernement, relèvent de sa responsabilité exclusive », a-t-il déclaré.