MADRID, 20 mars (EUROPA PRESS) –
Les gouvernements italien et français ont annoncé ce samedi un accord pour promouvoir la coopération bilatérale dans des domaines tels que la santé, l’aérospatiale, les microprocesseurs et les projets de développement de l’hydrogène comme source d’énergie.
« Nous avons réussi à protéger nos économies en Europe en 2020 et nous devons maintenant les relancer », a expliqué le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, lors d’une conférence de presse à Rome, accompagné du ministre italien du Développement Giancarlo Giorgetti.
« C’est une opportunité de renforcer les chaînes de production en Europe et entre les grandes nations industrielles comme l’Italie et la France », a fait valoir Le Maire.
Les deux pays ont collaboré sur divers projets depuis que le Premier ministre Mario Draghi a été nommé pour son profil technique. Draghi et le président français Emmanuel Macron se sont coordonnés cette semaine pour suspendre l’utilisation du vaccin AstraZeneca.
Ces projets visent à accroître l’indépendance des deux pays dans des secteurs stratégiques au niveau européen comme la santé avec une collaboration en biotechnologie ou en aérospatiale, avec des fusées spatiales. « L’indépendance de l’UE » est en jeu, a déclaré Le Maire.
Ainsi, l’Italie et la France vont fixer une stratégie commune pour le système de lancement d’Ariane 6 et veulent «une feuille de route pour les fusées européennes» à laquelle elles comptent ajouter l’Allemagne avant l’été.
Dans le domaine de l’hydrogène, ils souhaitent identifier les entreprises qui peuvent collaborer étroitement, ainsi que dans les composants électriques, pour être moins dépendantes de l’Asie, a déclaré Le Maire.
Giorgetti, pour sa part, a expliqué qu’il n’y avait pas de projet de participation publique dans le constructeur automobile Stellantis NV, né de la combinaison de Fiat Chrysler Automobiles NV et du groupe PSA. Oui, il y a un plan prévu pour la compagnie aérienne Alitalia qui sera présenté avant l’été.
Cette coopération représente un changement important après des années de tension avec des cas tels que la rupture de la collaboration entre l’italien Fincantieri SpA et les chantiers français de l’Atlantique.