Le gouvernement français a affirmé ce mardi que la décision du Mali d’expulser son ambassadeur à Bamako « est une étape de plus dans l’isolement » de la junte après les coups d’État d’août 2020 et de mai 2021 et face à la détérioration des relations bilatérales.

Le porte-parole de l’exécutif français, Gabriel Attal, a pointé dans une interview accordée à la radio France Info un « isolement progressif » du pays et a ajouté que Paris « continuera à lutter contre le terrorisme au Sahel ».

Ainsi, il a affirmé que « d’ici à la mi-février », le gouvernement français travaillera avec ses partenaires pour « voir l’évolution de la présence » au Mali, après le retrait d’un contingent danois à la demande des autorités de transition.

« Le Sahel, ce n’est pas que le Mali », a souligné Attal, qui a souligné que « lorsque vous luttez contre le terrorisme existant, avec succès, avec des chefs terroristes neutralisés par les armées ces dernières années, vous protégez le pays et les Français ».

Le Mali a annoncé lundi l’expulsion de l’ambassadeur de France à Bamako, Joël Meyer, en signe de son malaise face aux récentes critiques de Paris, sur fond de remontée des tensions bilatérales ces dernières semaines qui fait craindre une rupture des relations.

Ainsi, a-t-il souligné que « cette mesure intervient après les récentes déclarations hostiles et scandaleuses du ministre français des Affaires étrangères (Jean-Yves Le Drian) et la réitération de ces déclarations par les autorités françaises contre les autorités maliennes, malgré les protestations présentées ».

L’annonce est intervenue après que Le Drian a de nouveau dénoncé ce week-end la présence de mercenaires russes du groupe Wagner au Mali et qu’ils ont déjà commencé à « piller » les ressources du pays en échange de la protection de l’actuelle junte militaire.

Les tensions entre Bamako et la communauté internationale sont montées après la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’imposer de nouvelles sanctions, après que les autorités maliennes ont proposé de prolonger de cinq ans la période de transition ouverte en août 2020.

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