France 24 vous propose quelques éléments de réponse pour comprendre le fonctionnement du système électoral législatif en France, dont le résultat définira le nouvel ordre politique national. 577 députés à l’Assemblée nationale sont élus et votent en deux tours : le premier le dimanche 12 juin et le second une semaine plus tard, le 19 juin. Il y a 6 293 candidats.

Le système parlementaire actuel en France est bicaméral et se compose du Sénat (Chambre haute) et de l’Assemblée nationale (Chambre basse).

Le scrutin législatif français est à majorité uninominale, cela signifie que le candidat qui obtient le plus grand nombre de voix l’emporte à l’exclusion de tous les autres. Le nombre de candidats à ce concours est de 6 293, soit en moyenne une douzaine de candidats pour chaque circonscription – au total il y a 577 circonscriptions, soit le même nombre de sièges.

Une diminution du nombre de participants par rapport aux élections d’il y a 5 ans, où il y avait environ 7 900 candidats.

Ces élections se déroulent dans un système très critiqué, car il profite aux grands partis, bien qu’il n’y ait pour l’instant aucune volonté politique de le changer. Le Rassemblement national de Marine Le Pen et d’autres petits partis réclament depuis des décennies la mise en place d’un système proportionnel ou du moins mixte.

Comment votez-vous pour renouveler l’Assemblée de France ?

Comme lors des élections présidentielles, les Français éliront les membres de l’Assemblée nationale au suffrage universel direct, à deux tours. Le pays est divisé en 577 circonscriptions électorales, divisions territoriales dans lesquelles sont élus les députés de la chambre basse du Parlement gaulois, actuellement l’Assemblée nationale.

Chaque département de France contient au moins une circonscription et un seul candidat peut devenir député de cette circonscription : celui qui a la majorité des voix.

Qui remporte un siège dès le premier tour ?

Ceux qui obtiendront plus de 50 % des suffrages exprimés et qui représenteront au moins 25 % des suffrages de l’électorat l’emporteront au premier tour. Ils laisseront leur siège à l’Assemblée garanti. Cela signifie que le taux d’abstention est et sera décisif.

Qui ira au second tour des élections législatives ?

Tous les candidats qui dépasseront le seuil de 12,5 % des voix ce 12 juin iront au second tour le 19 juin, où le candidat ayant obtenu le plus de voix l’emportera. En cas d’égalité -dans une circonscription- entre deux candidats, le plus âgé l’emportera.

On peut aussi présenter qu’il y a trois candidats -dans une circonscription- au second tour, on dit « triangulaire » ou quatre candidats, dit « quadrangulaire », mais celui qui aura le plus de voix l’emportera quel que soit le nombre de suffrages.

Lors des dernières élections, en 2017, le parti de Macron et ses alliés ont obtenu une écrasante majorité absolue de 351 sièges, contre 136 pour Les Républicains, 45 pour le Parti socialiste, 17 pour La Francia Insumisa et 8 pour le Regroupement national d’extrême droite.

Quelle est la durée du mandat d’un député ?

La durée du mandat d’un député est de cinq ans, sauf si la législature est interrompue par une dissolution de l’Assemblée nationale (article 12 de la Constitution) et que de nouvelles élections sont organisées. Le mandat est renouvelable sans limite, cela signifie qu’un député sortant peut donc se représenter et continuer à être réélu.

Quelles sont les dates des votes dans les DOM-TOM ?

-En Polynésie française, les 4 et 18 juin 2022.

-Dans la zone Amériques et Caraïbes, les 4 et 18 juin 2022.

-Dans le reste du monde, les 5 et 19 juin 2022.

-En Guadeloupe, Guyane, Martinique, Saint Barthélemy, Saint Martin, Saint Pierre et -Miquelon, les 11 et 18 juin 2022.

-Et en France métropolitaine, les dimanches 12 et 19 juin 2022.

Qu’est-ce que la cohabitation politique et quand apparaît-elle ?

On parle de cohabitation quand le président de la République n’est pas du même bord politique que son Premier ministre. Cette situation peut se présenter après des élections législatives, lorsque l’hémicycle est dominé par une autre tendance politique que le parti présidentiel.

En France, cette situation s’est produite trois fois sous la Ve République. Deux fois sous la présidence de François Mitterrand (socialiste) puis avec Jacques Chirac (conservateur).

Dans ce cas, le président doit nommer un Premier ministre issu de la nouvelle majorité parlementaire. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement doivent alors « coexister » pour diriger la Nation.

Cette situation est défavorable au président de la République, qui perd son pouvoir sur les décisions internes du pays. Les affaires intérieures correspondent au Premier ministre et à sa majorité à l’Assemblée, qui est habilitée à voter les lois. Le président doit partager ses prérogatives avec son premier ministre. De plus, le chef de l’Etat ne peut pas forcer son Premier ministre à démissionner, mais il peut dissoudre l’Assemblée nationale en organisant un nouveau vote.

La clé de l’élection de cette année réside, selon les analystes, dans la question de savoir si l’union de la nouvelle plate-forme de gauche appelée Nupes – Nouvelle Union Populaire, Écologique et Sociale – peut mettre en danger la majorité absolue du parti au pouvoir, qui devrait alors se tourner aux conservateurs pour faire adopter de nouvelles lois à l’Assemblée nationale.

Avec le ministère de la France, France 24 dans les médias français et locaux

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