MADRID, 11 fév. (EUROPA PRESS) –
Le gouvernement français a confirmé la libération de l’anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah, incarcérée jusqu’à présent à la prison d’Evin à Téhéran, après une condamnation à six ans de prison par la justice iranienne accusée d’atteinte à la sécurité nationale et de propagande contre le régime.
Adelkhah a été détenue avec son partenaire et mari, le scientifique français Roland Marchal (libéré depuis), à l’aéroport de Téhéran en juin 2019 pour avoir prétendument diffusé de la propagande anti-régime.
« La France se félicite de la libération ce soir de l’enquêteur du Centre international de recherche de Sciences Po (CERI), injustement détenu en Iran », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Il est essentiel que Mme Fariba Adelkhah puisse recouvrer toutes ses libertés, y compris le droit de revenir en France si elle le souhaite », a ajouté le gouvernement dans le communiqué.
« La France réitère sa demande de libération immédiate et inconditionnelle de tous les citoyens français détenus arbitrairement en Iran », souligne la note officielle à propos de cas similaires à ceux d’Adelkhah comme ceux de Cécile Kohler ou Benjamin Brière.
Outre Adelkhah, l’activiste iranien Farhad Meysami, incarcéré à la prison Rajai Shahr de Karaj, a également été libéré, comme l’ont confirmé le journal réformiste iranien Shargh Daily et l’ONG d’opposition Hrana, ainsi que le journaliste Nooshin Jafari et le sociologue Neda Mohseni.
Toutes ces libérations semblent intervenir dans le cadre de la grande amnistie annoncée le week-end dernier par les autorités iraniennes en commémoration du 44e anniversaire de la Révolution islamique ; un geste également compris comme une tentative d’apaisement de la population au milieu des manifestations contre la mort en détention, en septembre dernier, de la jeune kurdo-iranienne Mahsa Amini, et qui ont coûté la vie à entre 481 et 528 manifestants, selon à l’ONG.
La nouvelle de sa libération est intervenue après la vague de condamnations internationales de la diffusion d’une image de l’activiste, complètement amaigri par la grève de la faim qu’il a entamée pour protester contre son incarcération.