MADRID, 3 janvier (EUROPA PRESS) –
Le gouvernement français a annoncé mardi la fermeture « jusqu’à nouvel ordre » de son ambassade au Niger, après que Paris a annoncé mi-décembre que le siège diplomatique fermait « pour une durée indéterminée » suite au blocus imposé par les autorités putschistes. relations tendues entre les deux pays.
« Depuis cinq mois, notre Ambassade subit de sérieux obstacles qui rendent impossible l’accomplissement de ses missions : blocus autour de l’Ambassade, restrictions de déplacement des agents et retour de tout le personnel diplomatique qui devait arriver au Niger, en violation flagrante. de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques », peut-on lire dans un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.
Les autorités françaises ont indiqué que la légation poursuivrait ses activités depuis Paris, d’où elle « entretiendra un lien avec les citoyens présents sur place et avec les ONG opérant dans le secteur humanitaire ». « Les activités consulaires bénéficieront du soutien de nos consulats dans la région », a ajouté le portefeuille ministériel.
Les relations entre les deux pays ont été fortement dégradées après le coup d’État, qui a provoqué le départ des soldats français déployés dans ce pays africain. La junte putschiste a accusé Paris d’utiliser la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour mener une intervention militaire dans le pays afin de rétablir l’ordre constitutionnel.
La junte militaire a annulé les accords bilatéraux au niveau de la Défense et a durement critiqué Paris pour son rôle dans la dégradation de la sécurité, marquée par la multiplication des attaques des groupes jihadistes. De son côté, la France a déclaré à plusieurs reprises qu’elle considérait que Mohamed Bazoum, déchu, était toujours le président légitime et a exigé sa réintégration dans ses fonctions.