La Cour de justice française a désigné l’ancien Premier ministre Edouard Philippe comme « témoin assisté », à mi-chemin entre un simple déclarant et un accusé, dans son enquête sur la gestion du gouvernement français lors de l’apparition de la pandémie de coronavirus dans le pays.

Philippe comparaîtra lundi prochain sous statut de témoin aggravé pour, selon France Info, « mise en danger de la vie d’autrui » et « refus volontaire de combattre une catastrophe ».

L’ancien premier ministre a déjà comparu pour la première fois mardi 18 octobre, près d’une semaine avant la date de convocation initiale, mais n’a pas réussi à convaincre les trois magistrats de la commission d’enquête de la CJR d’éviter un procès public. Rappelons que Philippe a démenti, dans une interview au ‘Parisien’ le 8 octobre, toute accusation portée contre lui.

Les juges tentent d’élucider si des membres du Gouvernement ont pu avoir une quelconque responsabilité dans la gestion du coronavirus et sa propagation, notamment lors de la première vague, et dans les semaines suivantes qui ont fait plus de 150 000 morts dans le pays.

La ministre de la Santé de l’époque, Agnès Buzyn, et son successeur, Olivier Véran, figurent également dans l’instruction menée par la Cour, seule habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement pour les crimes ou délits commis dans l’exercice. de son travail.

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