MADRID, 1er juillet (EUROPA PRESS) –
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté le recours de la veuve et de la fille de l’ancien dirigeant palestinien Yasser Arafat contre le dépôt en France des dossiers judiciaires ouverts pour une affaire d’empoisonnement présumé, estimant qu’il n’a été violé en aucun cas cas le droit à une procédure régulière des plaignants.
Arafat est décédé en novembre 2004 dans un hôpital parisien et, à la demande de son épouse, aucune autopsie n’a été pratiquée. Cependant, la découverte en mars 2012 de traces de polonium 2010 parmi ses objets a conduit la famille à s’interroger sur les causes de sa mort, craignant qu’il n’ait pu être empoisonné.
En juin 2012, la famille a saisi la justice mais s’est heurtée au fil des années au refus des juges, jusqu’au rejet définitif prononcé cinq ans plus tard par la Cour de cassation française. Pour la veuve et la fille, leurs droits procéduraux auraient pu être violés, elles ont donc fait appel devant la CEDH.
Cependant, la Cour européenne a jugé à l’unanimité sa demande « irrecevable », dans laquelle personne n’est directement tenu pour responsable des irrégularités alléguées. Les magistrats ont souligné dans leur arrêt la rapidité avec laquelle les enquêtes ont commencé en France et comment toutes les décisions prises tout au long du processus étaient dûment justifiées.
Arafat a fondé le mouvement Al Fata, qui rejoindra l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et deviendra plus tard un parti. Chef de file de la guérilla palestinienne et considéré par les groupes les plus radicaux comme un traître après avoir accepté l’existence d’Israël dans les années 1970, sous sa baguette les accords de Madrid et d’Oslo des années 1990 ont été conclus, l’option la plus claire pour la paix.