MADRID, le 5 juin (EUROPA PRESS) –

La préfecture de police de Paris a annoncé l’ouverture d’une procédure disciplinaire à l’encontre de trois agents des controversées Brigades motorisées de répression des actions violentes (BRAV-M), accusées de la répression violente des manifestations contre la réforme des retraites.

Le processus peut se conclure par des sanctions allant d’une suspension d’un jour à la révocation, un extrême très inhabituel au sein de la fonction publique.

La Préfecture a ainsi suivi à la lettre la recommandation de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui avait préconisé ces mêmes sanctions début mai.

La décision a été prise après la publication d’une vidéo enregistrée dans la nuit du 20 au 21 mars dans laquelle des agents arrêtent sept jeunes manifestants accusés d’altercations lors d’une manifestation dans le centre de Paris, rapporte la télévision française BFMTV.

Quatre autres agents impliqués ont reçu un blâme, la sanction disciplinaire la plus basse de la fonction publique et un autre policier a été disculpé. Les agents avaient invoqué la « fatigue ».

L’un des manifestants, Souleyman Adoum, un Tchadien qui vit en France depuis quatre ans, a déclaré à BFMTV avoir été giflé par un policier et victime d’insultes racistes.

Les BRAV-M ont été créées en 2019 par le préfet de police de Paris, Didier Lallement, en réponse aux manifestations des « gilets jaunes ». Des responsables politiques comme le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, ont appelé à la dissolution de la BRAV-M.

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