MADRID, 22 juin (EUROPA PRESS) –

L’ONG Human Rights Watch (HRW) a demandé ce jeudi au gouvernement français, dirigé par Emmanuel Macron, d’annuler l’illégalisation de l’organisation écologiste radicale Levantamientos de la Tierra (SLT, pour son sigle en français) et l’a qualifiée d' »hostile « L’attitude de l’exécutif face aux militants en France.

« La dissolution d’une organisation indépendante sape l’activisme et aura un impact majeur sur les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique », a déclaré Eva Cosse, chercheuse à HRW Europe, dans un communiqué.

En ce sens, il a indiqué que le gouvernement français devrait, au lieu d’interdire ces organisations, accroître son « engagement pour l’environnement et enquêter sur les préoccupations que ces mêmes groupes dénoncent ».

HRW a rappelé que la France a l’obligation, en vertu du droit international, de respecter, protéger et faciliter la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, « droits interconnectés et fondamentaux pour une société démocratique ».

La dissolution d’une organisation devrait donc être une mesure utilisée « en dernier recours » et « uniquement dans le cas où elle prône une menace claire et imminente de violence ». De plus, si le gouvernement en a la preuve, il pourra toujours recourir, au lieu de le rendre illégal, à poursuivre des individus précis, a rappelé l’ONG.

La France a interdit l’organisation la veille, alléguant qu' »aucune affaire ne justifie les stratagèmes particulièrement nombreux et violents auxquels ce groupe fait appel et provoque ». Il a cité, parmi les exemples « d’activités illégales » du groupe, les « agressions physiques contre les forces de l’ordre », avec le souvenir encore présent des affrontements à Saint-Soline qui ont plongé deux manifestants dans le coma et suscité également des critiques. pour l’intervention policière.

Les violentes émeutes se sont produites en mars après l’appel à manifester contre la construction de barrages dans la région. La police française a arrêté mardi 14 personnes considérées comme liées au SLT pour leur implication présumée dans une action contre une entreprise de ciment en décembre 2022.

A lire également