Les protestations des travailleurs de l’aéroport Charles de Gaulle, qui demandent une augmentation de salaire après l’activité normalisée au rythme pré-pandémique, ont provoqué des retards et des annulations d’embarquements pour les vols internationaux, nationaux et européens. Contrairement à jeudi, il y a aussi des problèmes dans les installations d’Orly, au sud de la capitale française. Les difficultés devraient perdurer tout le week-end et menacer la haute saison.

La grève des travailleurs de l’aéroport international parisien Charles de Gaulle (CDG) a généré pour le deuxième jour consécutif l’annulation de 10% des vols au départ ou à l’arrivée, soit environ 100 des 1.300 qui étaient prévus. Cependant, le chiffre pourrait grimper à 17 % aux heures centrales de 7 h à 14 h. Cette dynamique devrait se poursuivre pendant le week-end.

Les salariés ont organisé des manifestations dans l’un des terminaux de CDG et, contrairement à ce qui s’est fait hier, elles se sont également étendues à l’un de l’aéroport d’Orly, situé dans le sud de la capitale française.

En diálogo con el canal ‘LCI’, Olivia Gregoire -la portavoz del Gobierno- avisó que están buscando métodos para poner fin a los reclamos y que las embarcaciones canceladas del viernes fueron notificadas el día anterior para evitar que los pasajeros afectados se acercaran al aeródromo en vain.


Des employés en grève de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle tiennent des drapeaux du syndicat français CGT lors d'une manifestation contre les bas salaires alors que l'inflation frappe la France, le 1er juillet 2022.
Des employés en grève de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle tiennent des drapeaux du syndicat français CGT lors d’une manifestation contre les bas salaires alors que l’inflation frappe la France, le 1er juillet 2022. © Sarah Meyssonnier/Reuters

D’autre part, il a précisé que l’exécutif était en pourparlers avec les syndicats à l’origine de la grève et qu’ils se poursuivraient la semaine prochaine ; tout en soulignant qu’il ne s’agit pas d’un désagrément propre à la France, mais que des protestations ont également été enregistrées dans les aéroports d’Amsterdam-Schiphol.

Les revendications des travailleurs de l’aéronautique

Les syndicats de salariés d’Aéroports de Paris (ADP) ont profité de l’inactivité pour réclamer une augmentation de salaire de 6 % rétroactive au 1er janvier précédent. La société a contre-offert 3% à partir du 1er juillet.

Dans un contexte où l’activité aérienne retrouve le rythme qui existait avant la pandémie, les travailleurs demandent une augmentation après avoir accepté la réduction de 5 % pendant le temps du coronavirus.

À l’époque, la promesse était de baisser momentanément le salaire et de le rétablir lorsqu’il reviendrait à la normale, mais cela ne s’est pas encore produit. « Il y a 71% des effectifs qui sont encore en dessous de leur salaire de 2019 », a déclaré Daniel Bertone, secrétaire général de la CGT.

De plus, l’inflation croissante que la France a enregistrée (6,5 % en juin) a renforcé la nécessité d’une hausse des effectifs. « Nous voulons une augmentation qui améliore notre pouvoir d’achat et qui répare la baisse provoquée l’an dernier », a déclaré Rachid Eddaidj, secrétaire général de la CFE-CGC.

De leur côté, les entreprises cherchent à ajouter du personnel qualifié supplémentaire pour atténuer la demande croissante après avoir procédé à des coupes sombres à l’époque en raison de la crise du Covid-19.

Le début des mouvements trouve son origine dans la grève que les pompiers ont menée le 30 juin, mesure qui a forcé la fermeture des pistes du Charles de Gaulle. Ils ont demandé « une revalorisation du personnel », dopée par « les difficultés d’embauche », a expliqué Bertone.

Avec EFE et Reuters

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