Le Costa Rica élira un président ce dimanche 3 avril, avec un œil sur des questions telles que la stabilité des finances publiques, la création d’emplois, la réduction de la pauvreté et l’avenir d’un accord financier avec le Fonds monétaire international (FMI) . .

La pauvreté touche près d’un quart des 5,1 millions de Costaricains, tandis que le chômage est passé de moins de 6 % à près de 14 % au cours des deux dernières décennies.

Un tel scénario, ajouté à une dette équivalente à 70,3% du Produit intérieur brut (PIB), le plus élevé d’Amérique centrale, sera trouvé par ceux qui arriveront au palais présidentiel après le second tour des élections du 3 avril.


En jeu l’avenir de l’accord avec le FMI

Le Costa Rica est une nation habituée à des taux de développement positifs, qui dépend fortement du tourisme et de l’environnement, qui a commencé à montrer des fissures il y a quelques années que la pandémie de Covid-19 a exacerbée.

Pour cette raison, le gouvernement actuel a négocié avec le Fonds monétaire international pour accéder à une enveloppe financière de 1 780 millions de dollars, qui a été au centre du débat présidentiel, puisque celui qui remporte la majorité des voix doit mener à bien une liste de réformes impopulaires.

Le leader anti-establishment Rodrigo Chaves s’est présenté avec le slogan « Faisons à nouveau du Costa Rica le pays le plus heureux du monde », tirant parti de ses années d’expérience en tant que fonctionnaire de la Banque mondiale pour se présenter comme une paire de mains sûres pour l’économie.

Pendant ce temps, José María Figueres, un centriste qui a été président du pays de 1994 à 1998, s’est autoproclamé l’option responsable, décrivant le vote pour Chaves comme un « saut dans le noir ».


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Le Costa Rica a proposé au FMI une série d’initiatives telles que la réforme de l’emploi public, qui a été approuvée par le Congrès costaricien ce mois-ci et qui établit un salaire global, en plus de la réduction des avantages non salariaux.

L’accord avec le FMI comporte également d’autres projets controversés, comme une taxe sur les « maisons de luxe » et un double impôt mondial sur le revenu qui unifie divers régimes fiscaux.

Les deux candidats s’accordent sur l’importance de l’accord avec le FMI, mais divergent sur certains points. Chaves a promis de renégocier l’accord par rapport à la manière dont les objectifs seront atteints, car il estime qu’il n’est pas nécessaire de parier sur des augmentations d’impôts.

Figueres, pour sa part, a annoncé qu’il chercherait des ajustements dans certaines propositions présentées par le gouvernement au FMI.

Avec Reuters et EFE

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