La Banque des règlements internationaux, BRI, a présenté son rapport trimestriel dans lequel elle recommandait aux banques centrales du monde de poursuivre leurs hausses de taux d’intérêt malgré les avertissements sur le risque de récession aux États-Unis et dans la zone euro.

Une recommandation dangereuse. La Banque des règlements internationaux, BRI, a recommandé aux institutions mondiales de poursuivre les hausses agressives des taux d’intérêt pour tenter de freiner l’inflation mondiale, conséquence de la pandémie de Covid-19, des blocages de la chaîne d’approvisionnement et aggravée par la guerre en Ukraine.

Claudio Borio, chef du département monétaire et économique de la BRI, a averti que « s’il y avait un risque de récession, il a augmenté » et que les pays les plus vulnérables aux prix de l’énergie sont les plus exposés au risque de récession.

L’augmentation de ce risque est principalement due à la révision à la baisse des perspectives de croissance, en raison de la guerre en Ukraine et de l’affaiblissement de la croissance en Chine, ainsi qu’à l’inflation incontrôlable.

El informe, que analiza la situación económica global y los movimientos de los mercados desde principios de junio y hasta mediados de septiembre, revela que los inversores anticipan una inflación más elevada por el poco abastecimiento energético en Europa y porque el mercado laboral todavía es robusto en États Unis.


Les principales organisations économiques revoient à la baisse les perspectives de croissance économique mondiale.
Les principales organisations économiques revoient à la baisse les perspectives de croissance économique mondiale. ©France 24

L’affaiblissement des perspectives de croissance en Europe dû à la crise de l’énergie se répercute aussi sur la dépréciation de l’euro face au dollar à son plus bas niveau depuis 2002, sous la parité.

« Le chemin est assez étroit » car les banques centrales doivent appliquer une politique monétaire restrictive, c’est-à-dire relever les taux d’intérêt pour freiner l’inflation à un moment où les niveaux d’endettement public et privé sont élevés et avec des prix très élevés sur le marché immobilier. , a ajouté Borio.

Malgré le risque de récession, Borio a souligné que désormais « l’important pour les banques centrales est de se concentrer sur l’inflation ».

« Les investisseurs ont été assez optimistes ces trois derniers mois quant à la résolution des problèmes économiques », mais « ont maintenant pris conscience du fait que les législateurs luttent contre une inflation tenace dans un contexte de vulnérabilités financières », a ajouté Borio.

A cela s’ajoute la hausse des prix du gaz naturel – notamment en Europe – après que la Russie a brusquement coupé les approvisionnements.

avec EFE

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