MADRID, 30 juillet (EUROPA PRESS) –
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale du Niger, Niamey, ce dimanche pour déclarer leur soutien aux putschistes qui ont pris le pouvoir par la force mercredi dernier, lors d’une marche qui se dirige actuellement vers l’ambassade de France dans le pays africain et criant en faveur de la Russie et de son président, Vladimir Poutine.
La contestation a vu l’organisation de ce qui était jusqu’au coup d’État l’un des grands mouvements d’opposition du pays, le M62, dont les dirigeants avaient passé des mois à dénoncer les persécutions politiques sur ordre du président Mohamed Bazoum, actuellement détenu par les putschistes, bien que ces dernières semaines, il avait approuvé une manifestation publique du mouvement.
Il se trouve que le M62 a été créé pour exiger le retrait des troupes françaises de la force ‘Barkhane’, après un repositionnement des militaires français dans le pays après la fin de leur déploiement au Mali à la suite de tensions avec la junte militaire force née d’un autre coup d’État, celui qui s’est produit en territoire malien en août 2020.
Un correspondant de la chaîne française TV5Monde a indiqué que la marche se déroule dans une atmosphère de grande tension. Les manifestants ont exigé l’intervention immédiate de la Russie – le groupe de mercenaires russes Wagner est présent dans d’autres pays du continent comme la République centrafricaine ou le Mali – et le départ de toutes les troupes françaises du pays.
La situation a atteint un tel point qu’elle et son équipe ont dû être escortées par les manifestants pour quitter le lieu des manifestations.
La marche a lieu à la demande du putschiste du pays et ancien chef de la Garde présidentielle, le général Abdourahmane Tchiani, un jour où la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO, a lancé un sommet télématique d’urgence pour décider de sa réponse à la souffler.
En ce sens, et quelques heures avant le début du sommet, un porte-parole du régime militaire putschiste a dénoncé hier soir à la télévision que le sommet de la CEDEAO cache des plans pour une éventuelle intervention militaire régionale au Niger et a averti ses pays membres qu’ils portent la responsabilité conséquences.
« L’objectif de cette rencontre est la validation d’un plan d’agression contre le Niger par une intervention militaire imminente contre Niamey, en collaboration entre les pays de l’organisation et certains États occidentaux. Nous rappelons une fois de plus à la CEDEAO, ainsi qu’à tout autre aventurier, notre détermination à défendre notre patrie », selon la comparution recueillie par ‘Le Sahel’.