Le gouvernement de la France a gâché le pacte entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis qui, entre autres aspects, autorise l’accès du pays océanique à la technologie pour le développement de sous-marins nucléaires, laissant ainsi de côté l’accord que Canberra avait avec Paris pour cette fin.
Les trois puissances anglophones ont annoncé le début d’une nouvelle collaboration sous l’acronyme AUKUS (pour les initiales de chaque pays en anglais) qui vise à développer la sécurité dans la région indo-pacifique et à affronter la Chine.
De cette façon, l’Australie a rompu l’accord qu’elle avait avec la France pour la fabrication de sous-marins de conception française, ce qui a reçu une réponse rapide de la diplomatie française, tant le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, que le chef du portefeuille de la Défense, Florence Parly, ont publié une déclaration commune dans laquelle ils regrettent ce fait.
« C’est une décision contraire à la lettre et à l’esprit de la coopération qui a prévalu entre la France et l’Australie, fondée sur une relation de confiance politique et sur le développement d’une base industrielle et technologique de défense de haut niveau en Australie », ont-ils laide .
Du gouvernement français ils ont souligné qu’ils ne peuvent que « constater et regretter » que ce mouvement se soit produit à un moment où la région Indo-Pacifique est confrontée à des « défis sans précédent » et où ils sont en jeu les « valeurs ». ou le respect du multilatéralisme fondé sur l’état de droit ».
« La regrettable décision qui vient d’être annoncée sur le Futur programme sous-marin (FSP) ne fait que renforcer la nécessité de soulever haut et fort la question de l’autonomie stratégique européenne. Il n’y a pas d’autre moyen crédible de défendre nos intérêts et nos valeurs dans le monde, y compris l’Indo-Pacifique », se sont-ils installés.
Cette décision a également reçu une réponse de la Nouvelle-Zélande, puisque le Premier ministre du pays voisin de l’Australie, Jacinda Ardern, a publié une déclaration dans laquelle elle affirme que les nouveaux sous-marins de Canberra seront interdits dans les eaux de son pays.
« La position de la Nouvelle-Zélande sur l’interdiction des navires à propulsion nucléaire dans nos eaux reste inchangée », a expliqué le bureau d’Ardern dans une déclaration à CNN.
Cependant, cette déclaration salue l’accord AUKUS et l’engagement accru que le Royaume-Uni et les États-Unis ont pris dans la région indo-pacifique.