L’ancien ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant, bras droit de Nicolas Sarkozy pendant sa présidence, a été condamné ce vendredi à douze mois de prison, dont huit fermes, pour l’attribution frauduleuse de sondages lors de son passage à l’Elysée.

Guéant, qui est actuellement en prison pour une précédente condamnation pour détournement de fonds, issu du détournement de fonds lors de son passage au ministère de l’Intérieur, a dû répondre devant la Justice de la concession suspecte de 300 sondages, commandés à la main ou manquant utilitaire.

Plusieurs anciens collaborateurs de Sarkozy ont siégé sur le banc, mais pas l’ancien président, protégé par une immunité dérivée de son ancienne fonction et qui n’a comparu qu’en tant que témoin lors du procès. Sarkozy a gardé le silence, qualifiant même cet appel « d’inconstitutionnel ».

Le procès s’est finalement conclu par une peine d’un an de prison pour Guéant, tandis que l’ancien conseiller Patrick Buisson a été condamné à deux ans de prison et 150 000 euros d’amende, même si dans le cas de ce dernier il ne devra pas forcément entrer en prison Emmanuelle Mignon, ancienne directrice de cabinet de l’Elysée, et Pierre Giacometti, ancien responsable d’une société de sondage, ont écopé chacun de six mois de prison, rapporte Franceinfo.

L’étape gouvernementale de Sarkozy fait toujours l’objet d’enquêtes judiciaires près de dix ans après le départ de l’Elysée de l’homme politique conservateur. L’ancien président a été condamné en 2021 à trois ans de prison pour corruption et trafic d’influence et un an de prison pour financement illégal d’une campagne électorale.

Sarkozy a également en instance un procès lié à une autre campagne, celle qui a précédé les élections présidentielles de 2007, notamment en raison de doutes sur l’argent qu’il a reçu à l’époque du régime libyen, dirigé par Mouammar Kadhafi.

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