En début de cycle officiel de Christophe Galtier, le Paris Saint-Germain a pesé sur sa hiérarchie et a nettement battu le FC Nantes 4-0 pour remporter son premier titre de la saison. Lionel Messi, vénéré au Bloomfield Stadium, était la figure et a marqué le premier but. Neymar s’est également fait remarquer et a inscrit un doublé, tandis que Sergio Ramos, d’une talonnade, a complété le score. Chronique de notre envoyé spécial à Tel-Aviv.

Il n’y a pas eu d’équivalences en Supercoupe de France. Le Paris Saint-Germain en a eu trop pour le FC Nantes, ils l’ont emporté 4-0 et ont remporté sans mitigé le baptisé ‘Trophée des Champions’, la finale qui ouvre la saison française, face aux champions de la ligue et de la coupe du parcours précédent.

Comme en 2021, la définition s’est jouée au Bloomfield Stadium de Tel-Aviv, mais la résolution était complètement différente pour le PSG. S’il laissait l’an dernier une pâle image lors de la défaite 1-0 face à Lille, il était cette fois quasiment sans chiffres et exhibait, par moments, un football de haut vol, emmené par Lionel Messi et Neymar.

C’est un début officiel de bon augure pour Christophe Galtier, un entraîneur pragmatique venu peut-être de manière inattendue pour diriger une équipe pleine de chiffres mais qui manquait d’identité de jeu pendant le cycle de Mauricio Pochettino.

Parti d’un 3-4-3, le nouveau PSG était moins vertical que par le passé, mais avec plus de patience pour la mise en place. Certaines frayeurs ont clairement fait comprendre qu’il devra continuer à travailler sur le plan défensif, mais du milieu de terrain, et même sans Kylian Mbappé (qui a été suspendu pour ce match), il a confirmé sa dangerosité.


L'entraîneur du Paris Saint-Germain Christophe Galtier encourage ses joueurs lors d'une pause eau lors de la Super Coupe de France à Tel-Aviv le 31 juillet 2022.
L’entraîneur du Paris Saint-Germain Christophe Galtier encourage ses joueurs lors d’une pause eau lors de la Super Coupe de France à Tel-Aviv le 31 juillet 2022. © Ariel Schalit / AP

Trop pour les Nantais d’Antoine Kombouaré, qui ont choisi de rejoindre les lignes et d’attendre leur occasion, ils étaient pourtant loin d’être une réelle menace pour les Parisiens.

Le casting de la capitale française a ainsi remporté pour la onzième fois la Supercoupe nationale, un titre qui leur est familier : depuis 2013, ils ont toujours soulevé le trophée, à l’exception de 2021.

Messi et Neymar ont mené l’affichage du PSG

La première occasion franche s’est présentée au bout de quatre minutes : Messi a mené et, après une bonne triangulation, Achraf Hakimi s’est dégagé sur la droite, même si son tir était faible et qu’il n’a pas pu dépasser le gardien Alban Lafont.

Dans les airs, le PSG était sur le point de casser zéro dans le quart d’heure. Après deux têtes, une troisième de Marquinhos s’est écrasée dans la barre transversale.

Nantes a répondu avec deux occasions en une minute : d’abord, Moïse Simon a tiré juste à côté dans le but de la petite surface ; et plus tard, après un mauvais départ de l’équipe parisienne, Ludovic Blas, dans le croissant, décochait une frappe du gauche que Gianluigi Donnarumma envoyait en corner.

La période de doute des hommes de Christophe Galtier s’est éclaircie à la 23e minute lorsque Neymar a voulu filtrer une passe et il y a eu un détour en cours de route qui a fini par laisser Messi en meilleure position. Face à Lafont, l’Argentin a feint l’extérieur et défini du droit au but libre pour le 1-0.

Avec l’avantage parisien, le match est entré dans une monotonie qui n’a été rompue qu’au bout de 40 minutes, avec une nouvelle liaison Messi-Neymar, qui s’est soldée par une frappe du gauche à peine déviée par le Brésilien.

Une minute plus tard, Evann Guessand a frôlé l’égalisation en tentant d’enchaîner un centre par derrière, mais Presnel Kimpembe a bloqué l’arrivée.

En fin de première mi-temps, Messi – décisif aussi peu de fois depuis son arrivée au PSG – a eu le deuxième : après une bourde de Nicolas Pallois, il a dribblé dans la surface, mais son pied gauche est allé à Lafont.

Pourtant, dans le temps additionnel, Neymar, d’une fantastique définition de coup franc, a condamné le 2-0 avant la pause.

La tendance se poursuit dans le complément et le PSG règle le différend à la 57e minute : Sergio Ramos prend un rebond de Lafont et, dos au but, le règle d’un beau geste technique, une talonnade, pour le 3-0.

Avec des espaces à montrer, le quatrième est venu à dix minutes de la fin du match. Neymar a été renversé dans la surface par Jean-Charles Castelletto, qui a été expulsé. Le Brésilien n’a pas failli avec une subtile définition depuis le point de penalty pour sceller le 4-0.

Messi idolâtré, Hakimi hué : quand le conflit israélo-palestinien se faufile dans le football

Pour la deuxième année consécutive, la Super Coupe de France – ou Trophée des champions, comme on l’appelle en français – s’est jouée au stade Bloomfield dans la banlieue de Tel-Aviv, dans le cadre d’une tentative de la LFP de promouvoir le football français à l’étranger. . La scène israélienne, d’une capacité de 30 000 spectateurs, était presque pleine, bien qu’avec peu de ferveur dans les tribunes.

Les plus grands encouragements ont été donnés par une poignée de supporters d’un club local de supporters du PSG, situé derrière l’un des buts. En revanche, les supporters nantais étaient peu présents, surtout après que leurs « ultras », la Brigade Loire, aient décidé de ne pas se rendre en Israël au motif que la délocalisation de la compétition poursuit des objectifs « mercantilistes ».

La réponse du public a été celle d’une livraison complète avec Lionel Messi. Malgré l’effectif étoilé du casting parisien, la star argentine a été la seule acclamée par le public, qui a scandé son nom avant, pendant et après le match. Dans les tribunes, maillots et drapeaux argentins ou barcelonais laissaient entendre que, pour certains, le match était le prétexte pour voir la « Puce ».


En retour, Achraf Hakimi a subi les huées et les sifflets d’une grande partie de la foule à chaque fois qu’il entrait en contact avec le ballon. Comme l’année dernière, le Marocain a été désavoué pour avoir exprimé son soutien à la Palestine en mai 2021, quand Israël a bombardé la bande de Gaza, en riposte aux tirs de roquettes des milices palestiniennes. Un paradoxe dans une Super Coupe parrainée par le soi-disant Musée de la Tolérance à Jérusalem.

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