Au moins trois migrants tués alors qu'ils tentaient de traverser la Manche

Au moins trois personnes sont mortes ce dimanche en tentant de traverser la Manche depuis la France vers la Grande-Bretagne, plus précisément près des côtes de Sangatte, dans le département français du Pas de Calais.

Deux personnes sont mortes à l'aube, tandis que le corps de la troisième victime a été retrouvé vers 10 heures et transporté par un hélicoptère de la Marine, selon le journal local « La Voix du Nord ».

Plusieurs dizaines de personnes sont tombées à l’eau dans des circonstances qui restent encore à élucider. Une quarantaine de personnes munies de gilets de sauvetage ont réussi à arriver vers 8 heures du matin au port de plaisance Tom Souville à Sangatte, où un poste médical a été installé et le commandement des secours a été mis en place.

Parmi les survivants, dont beaucoup présentent des symptômes d'hypothermie, six ont été admis dans les hôpitaux de Calais et de Boulogne et 41 autres sont soignés par la Protection civile et l'Association unifiée pour le développement de l'action sociale, de la solidarité et de l'émancipation (AUDASSE).

L'hélicoptère envoyé sur place a réussi à secourir un corps sans vie peu après, comme l'a confirmé le maire de Sangatte, Guy Allemand. Les trois défunts sont des hommes adultes.

Allemand a expliqué qu'il y avait un bateau avec entre 50 et 60 personnes à bord, pour la plupart soudanaises, qui a été attaqué par une cinquantaine d'autres personnes, syriennes, qui tentaient de monter à bord, ce qui a « provoqué la panique » et « il y a eu une bagarre ». « .

Le bateau a continué sa route vers le Royaume-Uni, mais des dizaines de personnes ont été laissées sur place, selon Allemand, qui a souligné que le bilan est « provisoire ».

Les autorités françaises ont ouvert une enquête par le parquet de Boulogne-sur-Mer.

Depuis le début de l'année, 76 décès ont été confirmés liés aux tentatives de traversée de la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni, selon le préfet du Pas de Calais, Jacques Billant, qui a reconnu qu'il s'agissait d'une « année particulièrement meurtrière ». .

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