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Le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, ont eu mardi une conversation téléphonique qui s’inscrit dans le cadre des efforts européens pour débloquer le sixième paquet de sanctions contre la Russie, notamment en raison des doutes qu’il suscite à Budapest le veto au pétrole russe.

Un porte-parole d’Orbán, Bertalan Havasi, a confirmé à l’agence de presse Bloomberg qu’avec Macron, « ils ont discuté de questions liées à la sécurité énergétique européenne », quelques heures après la visite surprise à Budapest de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen.

Le Premier ministre hongrois a défendu la semaine dernière que l’embargo pétrolier serait une « bombe atomique » contre la capacité de son pays à obtenir de l’énergie et a même menacé d’opposer son veto à la mesure. Après la rencontre de lundi entre Orbán et von der Leyen, le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto a néanmoins reconnu « quelques progrès ».

Une réunion télématique était également prévue ce mercredi à laquelle, outre Macron et Orbán, les pays voisins de la Hongrie et Von der Leyen elle-même ont été convoqués. Dans ladite réunion, reportée pour l’instant, il était prévu d’évoquer « la sécurité d’approvisionnement (énergétique) et les mécanismes de solidarité » en raison des sanctions sur le pétrole, selon des sources diplomatiques françaises.

Interrogé sur la visioconférence, un porte-parole de Von der Leyen a indiqué qu’il avait été décidé de la reporter jusqu’à ce que des « progrès » aient été réalisés au niveau technique pour s’assurer que la réunion à distance des dirigeants aura « les meilleurs résultats ».

En outre, le porte-parole a expliqué que le voyage que le chef de l’exécutif communautaire a effectué la veille à Budapest lui a permis d’entendre les préoccupations « légitimes » d’Orbán quant à la manière de garantir que la Hongrie continuera d’avoir un approvisionnement suffisant lorsque le flux avec la Russie sera couper.

« Ce n’était pas une réunion pour faire des promesses, mais pour s’assurer d’une bonne compréhension au niveau politique et technique » de la situation et rechercher des « solutions communes », a ajouté le porte-parole de Von der Leyen lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

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