MADRID, 18 mars (EUROPA PRESS) –

Au moins 71 personnes ont été interpellées à Paris dans une nouvelle journée de protestations contre la réforme des retraites imposée par le gouvernement du président Emmanuel Macron et présentée jeudi en application de l’article 49.3 de la Constitution, qui implique l’approbation de toute norme sans vote. tant qu’une motion de censure n’est pas imposée.

Les mobilisations ont eu lieu ce samedi dans toute la France, avec une incidence particulière à Paris, où à 20 heures la Brigade motorisée pour la répression des actions violentes (BRAV-M) de la Police est intervenue et a fait usage de gaz lacrymogènes contre « des émeutiers qui tentent de créer des barricades et mettre le feu à des poubelles », selon une source policière.

« En présence d’une multitude de casseurs, les organisateurs ont demandé la dissolution de la manifestation », a indiqué la même source, citée par le journal ‘Le Figaro’.

La journée à Paris est marquée par une interdiction controversée des manifestations place de la Concorde et Champs-Elysées en raison du risque pour l’ordre public et la sécurité, selon les autorités, citées par la télévision BFMTV.

La source consultée a averti que les personnes qui tentent de se rassembler dans ces zones seront expulsées et probablement condamnées à une amende si elles enfreignent l’interdiction.

Au lieu de cela, les manifestants ont fait irruption dans le centre commercial des Halles de la capitale française. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants entrant dans les locaux du centre commercial malgré l’opposition des agents de sécurité.

Dans le cadre de ces manifestations, le syndicat (Confédération générale des travailleurs (CGT)) a signalé la fermeture de la raffinerie Total Energies en Normandie. « Les raffineries se mettent en grève les unes après les autres. Le mouvement s’annonce plus important que celui d’octobre 2022. En plus des dépôts pétroliers ils sont en grève ! REMPLISSEZ LE RÉSERVOIR ! », a publié le syndicat sur Twitter.

Il y a aussi eu des mobilisations avec des milliers de participants dans des villes comme Marseille, Toulouse, Nantes ou Gap. A Marseille, 1.500 personnes ont été recensées place du Général De Gaulle, selon la Police. A Nantes, il y a eu près de 9 000 participants, selon ‘Ouest France’.

De l’opposition ils continuent de critiquer le Gouvernement qui, selon eux, « ne respecte pas la constitution » et « gouverne contre le peuple », selon les mots du député de La France insoumise Antoine Léaument.

Un nouveau rendez-vous est prévu lundi pour débattre du texte de la réforme avec à nouveau en tête d’affiche Los Republicanos, dont le soutien pourrait conduire à l’approbation d’une motion de censure contre le gouvernement Macron.

A la suite du vote de la motion de censure, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a inculpé l’opposition dans un entretien au ‘Le Parisien’ dans lequel il a appelé les Républicains à « reprendre le moral » et à « abandonner toute prise de position politique . Pour Le Maire, c’est « une farce » que des députés conservateurs puissent voter aux côtés de l’extrême gauche.

A compter d’aujourd’hui, au moins 4 des 61 députés de Los Republicanos à l’Assemblée nationale voteront en faveur de la motion de censure du groupe LIOT –Liberté, Indépendants, Outre-mer et Territoires–.

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