MADRID, 18 mars (EUROPA PRESS) –

Après que des milliers de personnes se sont rassemblées pour la deuxième nuit sur la place de la Concorde parisienne pour protester contre l’augmentation de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans approuvée par le gouvernement d’Emmanuel Macron, la police de Paris a arrêté 61 personnes pour leur participation à la émeutes dans les rues de la capitale française.

Les agents de police ont procédé aux interpellations après avoir incendié et endommagé du mobilier public et après avoir affronté les forces de l’ordre, comme détaillé dans un rapport de la préfecture de police de Paris et recueilli par la chaîne BFTM.

Des milliers de personnes se sont rassemblées pour la deuxième nuit consécutive sur la place de la Concorde à Paris, à quelques pas du Parlement français, pour dénoncer le « passage forcé » de l’Exécutif alors qu’il recourt à l’article 49.3 de la Constitution pour la réforme de retraites, qui n’avait pas obtenu le soutien de l’Assemblée nationale pour aller de l’avant.

La police a dû affronter directement les éléments les plus radicaux des manifestations à l’aide de gaz lacrymogène. Peu après 22h00, les policiers procèdent aux dernières arrestations et poussent les derniers manifestants vers le métro pour évacuer les lieux.

Les manifestations ont lieu un jour après que le gouvernement français a décidé d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution, qui évite de soumettre la réforme des retraites à un vote à l’Assemblée nationale française, après avoir vérifié qu’il manquait une majorité suffisante pour faire avancer l’un des projets phares. du président Emmanuel Macron.

Le Premier ministre français a défendu jeudi lors d’un entretien accordé à la chaîne TF1 l’application de l’article 49.3 de la Constitution, assurant avoir travaillé « jusqu’à la dernière minute » pour obtenir une majorité sur la réforme des retraites.

De même, il a reconnu comprendre « le gros effort » que les Français vont devoir faire pour travailler « pendant encore deux ans », bien qu’il ait exprimé que « laisser croire qu’on peut tout payer avec des dettes n’est pas grave ».

Borne a également commenté les huées, les cris de démission et les chants de l’opposition entendus au cours de la journée de jeudi lors d’une session tendue à l’Assemblée nationale. « Cela reflète qu’un certain nombre de groupes d’opposition ne respectent pas nos institutions. Certains veulent le chaos », a-t-il dit.

Entre-temps, les principaux syndicats de France ont annoncé une grande journée de manifestations pour jeudi prochain, le 23 mars, pour exiger le retrait total de la réforme.

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