MADRID, 9 décembre (EUROPA PRESS) –
Les proches de Mahsa Amini, kurde-iranienne, dont la mort après avoir été arrêtée par la « police des mœurs » iranienne pour ne pas avoir porté le voile a déclenché une vague de protestations, n’ont pas pu se rendre en France, où elles devaient recevoir le Prix Sakharov. .
Les parents et le frère d’Amini n’ont pas pu monter à bord du vol et leurs passeports ont été confisqués, comme l’a révélé leur avocat, cité par la BBC, alors qu’ils disposaient de visas valides.
Tous trois devaient se rendre vendredi à Strasbourg pour recevoir le prix Sakharov des droits de l’homme, décerné à titre posthume à la femme.
Le père d’Amini, Amyad Amini, a révélé que cette interdiction était une demande du ministère de l’Information, selon la station de radio Radio Farda. “A l’aéroport Khomeini de Téhéran, après avoir déposé les bagages et reçu la carte d’embarquement”, leurs passeports ont été confisqués, a-t-il expliqué.
La mère d’Amini, Mozhgan Eftejari, et son frère, Ashkan Amini, ne pourront pas quitter le pays avant le 30 janvier. “Nous voulions voyager pour récupérer le prix et nous avions même le billet de retour. Il n’y avait pas d’autre intention, mais ils nous en ont illégalement empêché”, a déclaré Amyad Amini.
Amini, 22 ans, est décédé dans un hôpital de Téhéran le 16 septembre 2022, trois jours après son arrestation. Des témoins affirment qu’Amini a été battue en détention, mais les autorités nient tout mauvais traitement et attribuent sa mort à « une crise cardiaque soudaine ». En octobre, l’UE a annoncé l’attribution du prix Sakharov à Amini et au mouvement Femmes, Vie, Liberté né après sa mort.