Le putschiste nigérien, le général Abdourahmane Tiani, a assuré dimanche que la libération du président déchu, Mohamed Bazoum, constituerait un « danger » pour la sécurité nationale du pays en raison de la menace militaire de la France et de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. (CEDEAO).

« Nous ne pouvons pas le libérer (Bazoum) sachant ce que la France préparait contre notre pays. Rappelons que la France a envoyé un avion le 27 juillet avec des militaires et qu’il a atterri à Niamey malgré la fermeture de l’espace aérien. L’intention de la France était de nous attaquer lorsque la CEDEAO a commencé », a déclaré Tiani lors d’un entretien avec la télévision d’État RTN.

En ce sens, il a affirmé que l’intervention militaire de la CEDEAO, même si « elle a été suspendue », ne peut être totalement exclue. Le même jour, l’organisation elle-même a annoncé qu’elle maintiendrait toutes les sanctions en vigueur contre la junte militaire nigérienne.

« Les anciens dignitaires du régime déchu se trouvent actuellement à Abuja (Nigéria), où ils ont créé un gouvernement de résistance. Ce gouvernement n’attend que la libération du président Mohamed Bazoum pour, avec le soutien de la France, reprendre le pouvoir. La France a déjà réalisé ce genre de manœuvres dans d’autres pays et, avec l’aide de Dieu, cela ne marchera pas avec nous », a expliqué le putschiste, selon l’agence nigérienne ANP.

Fin octobre, la junte militaire a signalé une tentative avortée de libération de Bazoum par un groupe de mercenaires. Le président déchu est détenu au Palais présidentiel depuis le coup d’État du 26 juillet, lorsqu’un groupe de militaires dirigé par Abdourahmane Tiani, chef de la Garde présidentielle, a organisé le cinquième coup d’État depuis l’indépendance du Niger en France en 1960. En août, la junte a formé un gouvernement de transition, dans un contexte de possibilité d’intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

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