MADRID, 12 janv. (EUROPA PRESS) –
L’homme politique français d’extrême droite Éric Zemmour, quatrième candidat le plus voté lors des dernières élections présidentielles françaises, a été condamné ce jeudi à payer une amende de 4 000 euros pour des injures racistes à l’encontre d’un ancien chroniqueur du groupe Canal+.
L’ancien candidat à la présidentielle et président de Reconquista, âgé de 64 ans, a également été condamné à payer 3 000 euros de dommages et intérêts, ainsi que 2 000 euros de frais de justice, comme le rapporte la chaîne TF1Info.
Le tribunal français saisi de l’affaire a conclu que les propos tenus par l’extrême droite française à l’encontre de l’ancien chroniqueur avaient dégénéré en “une attaque strictement personnelle” et de “caractère discriminatoire”.
L’échange entre Zemmour et l’ancienne chroniqueuse Hapsatou Sy s’est produit lors d’une émission télévisée en septembre 2018 dans laquelle l’extrême droite française l’a réprimandée par son nom. “C’est son prénom qui est une insulte à la France”, a-t-il asséné à l’autre présentateur de télévision.
Sy a affirmé ce jeudi sur son compte Twitter officiel, par l’intermédiaire de son avocat, Antoine Vey, que “la liberté d’expression n’est pas la liberté d’oppression”. De même, il a remercié son représentant légal pour son “soutien inconditionnel”.
“Je suis énormément fier d’avoir tenu bon toutes ces années et d’avoir pu faire condamner Éric Zemmour pour des injures à caractère raciste. Mon nom est mon identité, mes origines sont ma force et, derrière moi, j’espère que bien d’autres Les Français se sentent libérés”, a-t-il ajouté.
Ce n’est pas la première fois que Zemmour est condamné à une amende, puisqu’en 2016 il avait fait des commentaires à la télévision dans lesquels il s’interrogeait sur l’intégration des musulmans en France, assimilait islam et terrorisme et parlait d’une “invasion” islamique. Ses propos lui ont valu une amende de 3 000 euros pour incitation à la discrimination et à la haine religieuse.
En fait, l’extrême droite a fait appel de la décision devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui a rejeté sa demande, alléguant que les tribunaux français n’avaient pas violé l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui consacre la liberté d’expression.