La pénurie de pièces provenant de fournisseurs ukrainiens a contraint les constructeurs allemands, acteurs de classe mondiale dans cette industrie, à arrêter temporairement une partie de leur production de véhicules. Volkswagen a décidé d’arrêter toute la production cette semaine dans son usine principale de Wolfsburg.
Le manque de faisceaux de câbles en provenance d’Ukraine l’emporte déjà sur la pénurie de semi-conducteurs en tant que principal casse-tête de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie automobile allemande.
Volkswagen, deuxième constructeur automobile mondial, a dû suspendre la semaine dernière la production de véhicules électriques pendant quatre jours dans son usine allemande de Zwickau et pendant trois jours dans l’usine de Dresde. Il a maintenant décidé d’arrêter toute la production pour cette semaine dans son usine principale de Wolfsburg.
Cette société travaille avec plus d’une douzaine de fournisseurs ukrainiens qui produisent principalement les systèmes de câblage qui connectent tous les composants électroniques, tels que les feux arrière des voitures.
😟 De mauvais augure : Volkswagen envisagera d’étendre sa production hors d’Europe si le conflit en Ukraine se poursuit.
« Bien sûr, nous devons penser à des investissements supplémentaires aux États-Unis et à l’étranger », déclare le patron Herbert Diess. https://t.co/Tqfuk3Wmmw
—Joe Miller (@JoeMillerJr) 15 mars 2022
« Il y a déjà des suspensions de production causées par la guerre en Ukraine, aussi bien chez Volkswagen, que chez BMW et chez Audi, ainsi que chez d’autres constructeurs automobiles », a révélé Stefan Bratzel, directeur du Center for Automotive Management.
La guerre a également fait monter en flèche les prix de certains métaux, notamment l’aluminium, nécessaire aux châssis des voitures, et le nickel, utilisé pour fabriquer les batteries des voitures électriques.
Le directeur financier de Volkswagen, Arno Antlitz, a déclaré que la hausse des coûts des matières premières entraînerait une hausse des prix des véhicules électriques et à moteur à combustion interne. Selon l’entreprise, si la guerre en Ukraine se poursuit, les conséquences pour l’industrie seraient encore pires que celles de la pandémie.
Avec Reuters et EFE